Publié le 17 décembre 2009
2029? Quelle bonne question! À la Ferme Forget 2001, le sujet tombe à point. La relève des frères Yvon, Louis et Patrice songe à s’intégrer à l’entreprise du chemin Des Hauteurs de Saint-Jérôme. Le débat des idées était intéressant lors de l’entretien des agriculteurs avec Le Progrès, le 13 novembre dernier. Oui, il y aura des changements. Pas à n’importe quel prix et de n’importe quelle manière.
Pour Yvon, le casse-tête est entier. « C’est difficile de prévoir où l’agriculture va nous emmener. C’est clair que tu dois investir sinon tu recules. Le problème, c’est que tu n’as pas le même retour quand tu investis un million de dollars en agriculture que tu aurais dans la construction par exemple », lançait le doyen.
Son fils Olivier et son neveu Marc-André veulent établir leurs bases en agriculture et ils sont conscients des risques liés à une telle décision. « Il faut se diversifier, c’est clair », lançait Olivier. « Oui, mais il faut tout d’abord optimiser ce que l’on a », répliquait Marc-André. Ce dernier croit même que les fermes des années futures devront faire leur propre recherche et développement si elles veulent demeurer au plus fort de la lutte.
Actuellement, les Forget exploitent une ferme laitière pourvue d’un quota de 132 kg/jour. À cela s’ajoute 310 hectares en culture. Les entrepreneurs sont unanimes que pour poursuivre l’aventure, ils devront augmenter leur production. Ils croient que d’ici à 2029, ils produiront au moins 200 kg par jour de matières grasses. Avec un peu de collaboration de leurs voisins, ils croient qu’ils pourraient augmenter leurs cultures de 100 hectares.
Les conditions gagnantes seront un engagement ferme des partenaires, des politiques favorables à l’agriculture et une restructuration des modes d’emprunts. Les Forget sont terre-à-terre quant à l’avenir de l’agriculture. Il faudra demeurer passionné pour persévérer dans ce métier.
Par Stéphane Payette