Très bonne année en vue

Publié le 4 décembre 2015

Grains

27 septembre 2015,  la température nous a jusqu’à présent épargnés d’un gel hâtif, comme ce fut le cas l’an dernier, mettant fin à la période de maturation du maïs de façon prématurée. Ainsi, nous voyons certains champs dont les plants de maïs commencent à sécher debout, signe que la maturité est au rendez-vous contrairement à 2014. Au moment d’écrire ces lignes, il est encore trop tôt pour confirmer l’état des rendements dans le maïs, mais j’ose croire qu’avec une bonne maturité et une absence de sécheresse au cours de l’été, nous devrions être en mesure d’avoir des rendements supérieurs à la moyenne des dernières années. La maturité étant un prérequis à un poids spécifique élevé, celui-ci devrait collaborer positivement à l’atteinte d’un meilleur rendement global. Nous prévoyons un début de récolte après le premier gel mortel, en mi-octobre, question de nous laisser le temps de récolter la fève soya et de bénéficier d’une baisse d’humidité.

LES MARCHÉS : Malgré le fait que les États-Unis devraient obtenir leur seconde récolte record en termes de volume, le marché continue d’être sur une tendance haussière, mais dont le potentiel est quand même restreint. Ainsi, les offres pour livraison à la récolte oscille depuis quelque temps entre 190$ et 205$/TM. Les tendances à moyen terme (hiver) laissent présager une stabilité des prix dans les environs de 200$/TM.

Les récoltes de la fève soya et des fèves Azuki viennent à peine de débuter et laissent entrevoir de bons rendements et une humidité très basse (11 à 12 %). La seule ombre au tableau peut être la présence de différentes maladies fongiques causant par endroit une baisse des rendements. Ces maladies sont possiblement la résultante d’une densité trop élevée des plants et d’un développement végétatif important. Cette forte densité, causant parfois un manque d’aération du feuillage, jumelée à des pluies  fréquentes, ont créé un milieu propice pour le développement des spores de différents champignons.

La récolte 2014 de la fève soya fut la plus importante, en termes de quantité, produite jusqu’à présent dans la province. Par contre, cela ne s’est pas reflété dans les quantités achetées et sorties des fermes au moment de la récolte, car plusieurs producteurs ont préféré entreposer leur récolte et la vendre plus tard dans l’année. Est-ce que cette stratégie a été bénéfique? Pour certains, oui, par contre, il faut être à l’affut du marché pour pouvoir prendre la bonne décision au moment opportun lorsque les marchés s’emballent et offrent un profit raisonnable.

LES MARCHÉS : le marché de la fève soya reste fragile, compte tenu de l’importante récolte américaine de 2014, de l’importante récolte sud-américaine (Brésil et Argentine) ainsi que de la dévaluation importante du réal brésilien, mais aussi à cause des perspectives d’une autre récolte américaine importante. Ainsi, le marché boursier a atteint son plus bas niveau depuis 2009 à 8,61 $/boisseau. Localement, nous avons présentement droit à une fourchette de prix de 8,90 à 9,05$/boisseau, ce qui nous donne environ 415$/TM et en tendance baissière.

Présentement et tout comme ces dernières années, votre coopérative ‒ de par son affiliation au réseau La Coop qui commercialise 45 % du volume de fève soya produit au Québec ‒ est très bien positionnée pour répondre à vos besoins de commercialisation, tant pour l’obtention d’un prix juste que pour le service de logistique (transport et entreposage). Le réseau a accès à la majorité des points d’exportation et de consommation. Le réseau offre aussi un espace d’entreposage pouvant satisfaire la demande.

Par Jean-Pierre Aumont, T.P.