Défis et expansion pour la ferme SG Noël

Publié le 7 août 2020

Par Mélisa Tranchemontagne, technicienne aux communications

Simon Noël fait partie de la troisième génération d’agriculteurs sur la ferme SG Noël à La Sarre. À seulement 28 ans, il a plus que triplé le nombre de bêtes du cheptel depuis qu’il a rejoint l’entreprise, dont il est aujourd’hui le propriétaire unique.

La passion de l’agriculture en héritage

Bien que Simon ait toujours eu un intérêt pour l’agriculture, en 2009, il quitte son Abitibi natale pour faire un cours en réfrigération à Québec. L’appel de la terre étant plus fort, il rentre au bercail en 2011. C’est à ce moment qu’il s’implique dans l’entreprise de son père en production bovine. Il complète un AEC en gestion d’une entreprise agricole en 2014, « mais le vrai métier, c’est sur le terrain que ça s’apprend, avec du coaching et de l’expérience », nous explique-t-il. Dès 2015, il commence à s’investir financièrement et procède à l’achat de parts dans la ferme. Il complète le rachat en devenant propriétaire à 100 % en 2019.

 

Une expansion fulgurante

À l’origine, lorsqu’il s’est investi dans l’entreprise, le cheptel comptait 125 vaches à bœuf. En à peine quatre ans, le nombre de bêtes est passé à 225. Puis, en 2019, Simon participe à un programme de rachat d’animaux et se rend chez un producteur bovin à Ste-Germaine-Boulé.

Le propriétaire, monsieur Ghislain Breton, possède de belles installations et un bon troupeau d’Angus Simmental, tout comme lui. Monsieur Breton souligne alors à Simon qu’il est dommage qu’il soit déjà aussi bien installé, puisqu’il aurait pu racheter sa ferme. Après sa visite des installations et des animaux, cette phrase lui trotte toujours dans la tête. Il recontacte rapidement le propriétaire et après quelques discussions, il décide d’acheter la maison, les bâtiments, les terres et l’ensemble du troupeau. La ferme SG Noël compte maintenant deux sites et 450 têtes.

 

 

Les défis du territoire ou l’avantage des grands espaces

Au site initial de La Sarre, les bouvillons sont principalement à l’extérieur et à la période d’automne, les 400 veaux se retrouvent dans les installations intérieures du deuxième site. Il faut noter que les deux sites sont à 30 minutes de distance. Ceci est évidemment un défi pour les périodes de vêlages ! Afin de ne pas courir deux lièvres à la fois, la période des vêlages dure quatre mois, soit de mars à avril pour le site de La Sarre et de mai à juin pour le site de Ste-Germaine-Boulé.

Simon continue de compter sur l’aide précieuse de son père pour le site de La Sarre, et de monsieur Breton, ainsi que de deux employés, pour le deuxième site. C’est sans oublier le soutien inconditionnel de sa conjointe, Audrey, qui malgré son travail très prenant d’ambulancière, s’occupe de la comptabilité et qui participe activement à la ferme.

Au niveau des cultures, la production de céréales se fait sur environ 100 acres pour fournir leur troupeau et ils achètent la portion manquante de grain. Ils ensemencent leur prairie pour avoir du foin. Les bovins sont en grande majorité au pâturage, en plus de faire un peu de pâturage extensif. Les animaux changent de bande aux semaines ou aux deux semaines, en fonction des parcelles de champ. C’est justement cette grandeur du territoire qui leur permet d’obtenir une bonne moyenne au niveau des gains de masse. « Lorsqu’on considère que le territoire ne permet pas de produire de maïs, il faut miser sur les atouts de notre environnement », explique Simon.

Après une croissance d’entreprise aussi fulgurante, l’agriculteur ne chôme pas. Il est également papa de deux petites filles, Rose, deux ans et demi, et Emma, quatre mois ainsi que beau-père de Marik, 14 ans. Il se consacre entièrement à son entreprise et à sa famille, qui le tiennent bien occupé ! Avec un propriétaire qui a autant de leadership et l’entrepreneuriat dans le sang, il ne fait aucun doute que nous entendrons parler de la ferme SG Noël encore longtemps !