Reportage – Ferme Pierlie

Publié le 26 mars 2012

Pierre Guévin et Julie Michel sont, de leurs propres aveux, des « gens de vaches ». Pierre est originaire de Nicolet, où il a travaillé pendant 20 ans à la Ferme Lacoulée et un an à la Ferme Antélimarck. Julie, quant à elle, a grandi sur la ferme familiale à Kingsey Falls. Ils se rencontrent en 2007 et peu de temps après germe le projet de détenir une ferme bien à eux.

Le couple parle autour de lui de son intérêt à détenir une ferme laitière. De fil en aiguille, ils entendent parler d’une ferme à  Saint-Adelphe qui souhaite trouver une relève. Pierre saisit l’opportunité et vient rencontrer madame Colette Jucker, de la ferme Jucker. La dame, d’origine suisse, est maintenant veuve, mais souhaite plus que tout que la ferme qu’elle a bâtie avec son mari reste active. La rencontre est fructueuse et Pierre s’engage à venir travailler pendant six mois sur la ferme en avril 2008, pour constater par lui-même son potentiel et s’assurer de la chimie avec madame Jucker.

Comme Julie a deux enfants, elle demeure à Kingsey Falls le temps que l’année scolaire se termine. Une certaine crainte persiste, car la ferme n’a pas le volume nécessaire pour supporter deux employés à temps plein annuellement. Entre temps, un emploi est offert au CIAQ de la région de Saint-Tite comme inséminatrice. Julie obtient l’emploi et vient rejoindre Pierre en juin 2008 pour commencer à travailler en juillet.

Afin d’éviter une trop grosse charge financière dès le départ, ils doivent user de créativité. Julie et Pierre s’entendent avec madame Jucker pour acheter, au départ, seulement les vaches, les 27 kilos de quota et la machinerie. Madame Jucker demeure propriétaire des bâtiments et de la terre, qui sont loués à Pierre et Julie. L’objectif est toutefois de racheter la partie restante de la ferme dans un horizon de 10 ou 15 ans.

Présentement, tout l’argent généré par la ferme est réinvestit dans les installations. Les stalles ont été réaménagées et des tapis ont été ajoutés pour augmenter le confort des vaches. Le réservoir à lait a été changé et le système de traite a été amélioré. Ils ont aussi aménagé une pouponnière qui a grandement fait diminuer le taux de maladie chez les veaux. Maintenant, le but est d’optimiser au maximum les installations, augmenter la rentabilité et éventuellement passer à 40 kilos de quota.

Est-ce que Julie et Pierre regrettent leur déménagement? « Absolument pas! », confirme  Julie. « De par mon travail, j’ai rencontré énormément de gens et ceci a facilité notre intégration dans la région. Les enfants aiment le coin et l’entente avec madame Jucker est toujours bonne ».

Nul doute que l’avenir est prometteur pour la Ferme Pierlie!

Les objectifs d’élevage de la ferme  Pierlie

  • Avoir des vaches laitières productives, mais pas au détriment de la conformation.
  • Travailler avec des sujets bien balancés et puissants, ayant d’excellents pieds, membres et systèmes mammaires. Les vaches vont à l’extérieur de mai à octobre pour leur bien-être et leur longévité.
  • Faire davantage de transfert embryonnaire pour accélérer le progrès génétique du troupeau mais à partir de nos bêtes actuelles.
  • Transmettre notre passion de l’élevage à nos enfants et aux jeunes de  notre région et continuer à exposer des génisses en espérant un jour présenter une vache portant le préfixe « Pierlie ».