Publié le 5 janvier 2010
L’été se termine. Un été pourri pour l’horticulture, un été presque parfait pour l’aviculture.
Deux pointes de chaleur, une autour du 24 juin et l’autre début du mois d’août, ont été un peu pénibles pour ceux qui se trouvaient à sortir des poulets à ces dates, mais aucune catastrophe. Comme attendu, et encore plus vrai en ces deux premières semaines de septembre qui se promenaient dans les 20 à 25 degrés durant le jour, les poids sept jours frisaient les records de l’année. Aujourd’hui même le 15 septembre, 200 grammes à sept jours avec des oiseaux de troupeaux 37 à 39 semaines. Des joueurs de football! Topo : Température extérieure moyenne sans trop de vent, litière de paille, moulée et eau bien disposées, éleveuses qui fonctionnent un peu sans être trop longues en temps allumé. Les poussins ne demandent qu’à grossir.
Comment arriver à avoir les poids sept jours les plus élevés possibles avec le froid extérieur qui s’en vient?
Une des causes principales d’inconfort des poussins est une litière trop humide à leur arrivée. C’est une litière qu’il faille continuer à chauffer lorsque les poussins sont présents et qui résulte en une surchauffe des poussins par le dessus pendant qu’ils gèlent par en-dessous. Adieu les gros poids à sept jours!
Quand je dis litière humide je pense immédiatement à ripe de bois. C’est pourtant une litière qui a été encensée par le passé de par ses différentes qualités mais ça en fait une des pires si elle n’est pas prête pour l’arrivée. C’est une des pires litières à préparer pour recevoir adéquatement les poussins à un jour. Son taux d’humidité est plus souvent qu’autrement trop élevé. Quoi faire? Ou bien vous mettez de la paille et vous êtes tout de suite en affaires pour recevoir les poussins, ou bien vous mettez de la ripe et vous vous devez de chauffer et ventiler 48 à 72 heures pour sortir toute l’humidité excédentaire. Il y en a souvent beaucoup.
Savez-vous que vous refroidissez passablement le poulailler lorsque vous entrez une litière humide et que vous vous devez de la sécher? Le processus d’évaporation nécessaire pour sécher la litière demande passablement d’énergie : 2 270 BTU de chaleur pour enlever un litre d’eau de votre litière (Université de Géorgie, avril 2006). Un litre de propane génère 24 700 BTU de chaleur et donc est bon pour évaporer environ 10 litres d’eau. Combien pensez-vous que nous retrouvons d’eau dans une ripe de bois à 40 % d’humidité, deux pouces d’épais par 40 pieds de large, 200 pieds de long? Environ 1 500 litres d’eau. Donc pour évaporer le tout ça prendra au minimum 150 litres de propane par étage (c’est sans compter les litres nécessaires pour réchauffer l’air)! Ce qui augmente le coût de la ripe.
Pour vérifier si la litière a séché adéquatement ou non, utilisez un thermomètre infrarouge et prenez une mesure en surface de la litière. Ensuite creusez un à deux pouces et reprenez une mesure. Vous devez avoir pratiquement la même température sinon vous serez encore en processus d’évaporation de votre litière et donc de refroidissement de vos oiseaux. Simple l’aviculture?
Par François Lefebvre agr. M.Sc.