Publié le 20 octobre 2010
« Les pertes occasionnées pendant le transport des porcs totalisent plus de 4 000 000 $ au Québec. » Voici la phrase sur laquelle je suis restée tant étonné en lisant la revue Porc Québec. J’ai donc décidé de vous en faire un résumé, car je trouvais important que chaque producteur s’y attarde, s’il y a des économies substantielles à aller chercher, pourquoi pas!
Quelles sont les pertes associées au transport? Les porcs qui décèdent, les porcs faibles, stressés ou blessés et les porcs qui deviennent non ambulatoires entre le moment où ils sont chargés dans le camion à la ferme et le moment où ils sont abattus. Les porcs non ambulatoires sont ceux qui sont incapables de se déplacer par eux même. Ces derniers devront être tués pour mettre fin à leur souffrance sans même être sortis du camion. Pour le reste des porcs qui peuvent se déplacer par eux-mêmes mais que l’on considère comme étant des porcs fragilisés sont souvent reliés à des condamnations partielles ou totales de la carcasse.
Plus de 13 000 porcs sont décédés dans le transport en 2008, ceci représente 0,17% de mortalité. Additionnons à cela les pertes occasionnées par les animaux fragilisés de 0,44 % (considéré avec une réduction de 30 % de leur valeur) pour un grand total de 4,2 millions de dollars. Les facteurs qui influencent les pertes durant le transport sont le poids des porcs, la santé de ceux-ci, la densité de chargement, la conception des camions, la ventilation des camions, la conception et efficacité du quai de chargement, la saison, la température extérieure, une mauvaise manipulation des porcs et l’absence de mise à jeun avant l’expédition à l’abattoir. La période des 24 heures précédent l’abattage est critique car celle-ci implique plusieurs manipulations qui augmentent les risques de pertes.
Le facteur humain est d’une grande importance pour aider à réduire les pertes dans le transport. Le savoir-faire des producteurs et des transporteurs ainsi que les outils utilisés peuvent grandement aider à réduire ces pertes. Une bonne gestion d’élevage et de transport est de mise afin de diminuer le taux de mortalité dans le transport. Une collaboration entre les deux parties est essentielle.
Ce ne sont pas tous les producteurs qui ont le même taux de mortalité associé au transport, la variabilité peut être très grande, c’est pourquoi je vous incite à valider le taux de votre ferme et que si celui-ci s’avérait trop élevé, avec l’aide de votre expert conseil il est possible de travailler à trouver des pistes de solution.
Par Audrey Martel, t.p. Représentante de ferme Passeporc