Publié le 27 novembre 2017
Le porc sans antibiotique chez Olymel
Depuis quelques années nous entendons parler des résistances aux antibiotiques, les éleveurs-utilisateurs sont pointés du doigt sur ce problème. Et c’est sans compter que le consommateur veut de plus en plus connaître la manière dont sont roduits les aliments qu’il consomme. Voilà pourquoi plusieurs transformateurs de viande développent des créneaux spécialisés afin de répondre à ces demandes.
Au courant de la dernière année, Olymel a développé un cahier de charges pour des porcs élevés 100% sans antibiotiques et qui prend actuellement la forme d’un projet pilote afin de mieux mesurer la hausse du coût de production. Une équipe formée de plusieurs intervenants du réseau La Coop a établi un plan d’action spécifique pour les producteurs qui envisageraient cette option. Chez Olymel, le bien-être animal est sans contredit une des priorités et qui dit bien-être animal dit répondre à tous les besoins du porc sans compromettre la santé de ce dernier. Pour maximiser la réussite d’un tel programme, l’éleveur doit combiner les facteurs clés de réussite tel que la santé des animaux, la localisation du site, la régie d’élevage, la gestion de la biosécurité… Évidemment, ceci a pour but de réduire au maximum l’utilisation d’antibiotiques. Aussi pour produire du porc sans antibiotiques, les producteurs qui désireront se lancer dans cette production devront faire preuve d’une très grande ouverture. De plus, la régie des bâtiments, les étapes de lavage et d’entretien des bâtiments devront être exemplaires afin d’éviter tous les écarts qui pourrait entraîner une contamination. Le choix du site demeure important mais c’est avant tout le choix des candidats qui fera la différence dans le succès de ce programme. Puisque le bien être prédomine, aucun porc qui démontre des besoins d’être traité sera privé de ce privilège (mal de patte, méningite, dépérissement, etc).
Il faut savoir que la viande de ces porcs élevés sans antibiotiques et nourris aux grains sera produite à petite échelle et ce sur une base volontaire. Si cela vous intéresse je vous invite à vous informer auprès de votre expert-conseil de La Coop ainsi que votre vétérinaire afin de valider avec vous les facteurs clés de succès et ainsi maximiser le revenu de ce programme.
Marie-France Bégin, Expert-Conseil, RP2R
En collaboration de Stéphane Lapierre, agr, Conseiller en évaluation économique, Olymel SEC