Publié le 29 mars 2010
Le 2 janvier 2010, lendemain du jour de l’an. La visite s’en est allée. Je prends un petit verre tranquillement avec ma femme. Je réalise tout d’un coup : 2010! Wô! J’ai ti manqué quelque chose? Me semble que le bogue de l’an 2000 c’était hier? Dix ans déjà! Ben voyons! Qu’est-ce qui s’est passé? En fin de compte, je pense qu’il ne s’est pas passé grand-chose en l’an 2000. Au jour de l’an, un de mes chums a démarré sa tondeuse à gazon pour voir s’il y avait un bogue et elle démarra directement au premier coup! « Bon on s’est fait avoir… allons prendre une bière maintenant! »
À part du bogue, qui n’a pas eu lieu, il y a quand même pas mal de choses qui se sont passées : on pourrait dire que le 11 septembre 2001 a été un tournant dans l’histoire des États-Unis et de leur suprématie au plan mondial; l’Inde et la Chine ont pris du coffre pendant ce temps et sont en train de bouleverser l’économie mondiale; on a entendu pas mal parler de l’OMC et on voyait une certaine modulation sur les prix transigés du quota ici au Québec (le quota va ti tomber, tombera pas?). En 2002-2003, on a entendu parler du SRAS, ensuite de la grippe aviaire, enfin du H1N1 et on voit de plus en plus les communications prendre de la vitesse pour informer (ou désinformer) les gens. Dans cette dernière décennie, les écologistes prennent de plus en plus de place avec leur promotion de penser vert pour empêcher le réchauffement de la planète. 2008, la bulle financière mondiale a éclaté; une menace d’augmentation des prix de l’énergie (pétrole, électricité) pèse sur nous; on fait de l’éthanol avec du maïs, on extrait le pétrole des sables bitumineux avec une catastrophe écologique. Pendant ce temps-là en aviculture?
En 2000, le quota était aux alentours de 500 $; une menace d’entreposer les tas de fumier s’est présentée (à un certain moment il fallait même payer pour disposer du fumier); la ripe de bois a plus que doublé de prix; les coûts d’énergie augmentent; des projets de poêles à fumier et à biomasse apparaissent et sont actuellement en étude approfondie. Quelle sera la prochaine décennie?
Ça sera une décennie de l’énergie. Il faut certainement penser à changer la façon d’utiliser l’énergie au Québec; les poêles à biomasse ont la cote et démontrent un coût de fonctionnement actuel de loin inférieur aux énergies fossiles. Qui plus est, l’utilisation de ces poêles à biomasse procure un avantage écologique indéniable par l’abaissement du carbone atmosphérique (moins de pétrole utilisé et l’emprisonnement du carbone atmosphérique dans la biomasse en croissance). Il faut aussi apprendre à mieux utiliser l’énergie produite naturellement par les oiseaux en redéfinissant les paramètres de ventilation; vous y gagnerez en coût d’énergie utilisée et en amélioration des performances des oiseaux. Le reste? Il faut regarder la Chine. À moins qu’elle n’attrape la grippe, c’est elle qui dictera la prochaine décennie.
Par François Lefebvre, agr, M. Sc