Publié le 21 novembre 2011
De passe-temps à passion à Sainte-Mélanie
La tournée du journal Le Progrès a commencé à la Ferme Landreville-Nadeau de Sainte-Mélanie. Là-bas nous avons pu en apprendre plus sur cette entreprise développée par Danielle Landreville et Jean-François Nadeau ainsi que leurs enfants Charles, Ève et Evans Landreville-Nadeau. Pour la visite, ce sont Ève et Evans qui nous ont présenté leur méthode de culture. Pour ce qui a commencé conne un passe temps, pour revaloriser l’exploitation sablière des Landreville-Nadeau, est rapidement devenu une occupation à temps plein. « Ça demande énormément de temps », prévenait Ève Landreville. Les Landreville-Nadeau cultivent actuellement 80 acres et pré voient augmenter la production à 150 acres d’ici quelques années.
Evan ne cache pas qu’il souhaite tirer le meilleur de ses sols. Il n’a pas l’intention de se contenter de bons résultats, il veut les meilleurs. Pour se faire, Ève et lui n’hésitent pas à regarder ce qui se fait ailleurs, comme Stinga Park du Wisconsin aux États-Unis. « Ce type produit 40 000 livres à l’acre, nous sommes à 20 000 livres. Nous pouvons augmenter nos rendements.
De cette cueillette de connaissances, ils ont opté pour l’enracinement par « plugs » (développement des plants dans des caissettes en serre). Traditionnellement, les semences sont livrées en ballots qui sont déroulés et implantés par pression. La technique des boutures offre une meilleure capacité d’enracinement et plus de latitude au printemps. « Ça me donne plus de flexibilité, je ne suis pas obligé de tout semer la journée que les balles arrivent. Elles peuvent demeurer dans les caissettes plus longtemps sans dommage», expliquait Evan. Cette méthode offre également un meilleur contrôle sur les envahisseurs. « Lorsque tu importes des balles, tu importes également des mauvaises herbes et des insectes d’ailleurs. Avec les « plugs », tu évites ces problèmes », ajoutait Ève.
Au niveau des champs de culture, ceux des Landreville-Nadeau sont particuliers. La nappe phréatique étant très profonde et les sols composés d’une épaisse couche de sable, ils ont été obligés de dénicher le bon mélange leur permettant de contrôler l’eau qui alimente les plants. « C’est délicat, nous avons beaucoup fait d’essai-erreur pour trouver la bonne recette », glissait Ève. Les prochaines années seront consacrées à améliorer les connaissances et les techniques de travail à la ferme . « Nous sommes très conscients que les producteurs les plus aguerris pratiquent cette culture depuis plus de 40 ans. Nous allons continuer notre apprentissage », soulignait Ève. « C’est un beau défi », concluait Evan.
La Ferme des Landreville-Nadeau
• Cultures 2010 : 80 acres
• Prévisions 2011 : 30 acres de plus
• Utilise la méthode d’implantation par bouture
• Exploite la canneberge depuis 2008
Par Charles Coutu et Stéphane Payette, Experts-conseils, La Coop Novago.