La canneberge chez nous, un défi pour l’avenir (Canneberge Lanaudière 1)

Publié le 21 novembre 2011

L’industrie de la canneberge occupe près de 3 000 hectares au Québec et Lanaudière compte cinq entreprises qui en font la culture. Le Progrès vous propose un portrait de ces gens de la terre qui ont décidé de relever le défi du petit fruit rouge.

Ne cultive pas cette plante qui veut. Vous devez posséder un sol de type tourbière avec un climat frais, un peu comme dans une bleuetière. Les ph des sols ne devront pas se situer entre 4,5 et 5,5. La nappe phréatique doit également être facilement accessible, car la production de canne berges demande 13 000 à 16 000 gallons d’eau annuellement, dont 65 à 75 % sont recyclés. Par contre, la canneberge n’est pas une plante de milieu marécageux. Elle déteste les surplus d’eau.

L’expression avoir les reins solides prend tout son sens pour les producteurs qui adoptent cette culture. Un acre de canneberges demande un investissement de 30 000 à 40 000 $. La production ne débutera qu’au bout de trois ans.

Les mois de septembre et d’octobre annoncent la période de récolte et les rendements dépassent les 16 800 kg/ha (15 000 livres à l’acre). Le défis sont constants pour les producteurs d’ici : dénicher la meilleure structure de sol, implanter les champs en temps opportuns, lutter contre les envahisseurs, optimiser les récoltes. Le Progrès vous présente un portrait d’entreprises d’ici qui cultivent le petit fruit rouge.

La canneberge au Québec

• 2937 ha (7259 acres) cultivés en 2010

• 74 producteurs au Québec (5 dans Lanaudière)

• La production a atteint 41 720 750 kg en 2010

L’industrie de la canneberge

• 80 % de la production est transformée en jus

• 6 % d’augmentation de la production par année entre 1992 et 2009

• 200 M $ investis depuis 1992

• Un emploi saisonnier créé par 10 ha

• Les usines du Québec transforment les 2/3 de la production québécoise

• 300 emplois ont été créés par les usines

• 95 % de la transformation québécoise est exportée aux États-Unis et dans 25 autres pays

• 29 % de la production est biologique

Par Charles Coutu et Stéphane Payette, expert-conseil, La Coop Novago