Publié le 23 décembre 2009
L’accumulation de nitrates (N) résiduels dans le sol en post-récolte est variable selon plusieurs facteurs. L’un de ces facteurs est le type de sol. Selon une recherche de l’Institut de développement et de recherche en agroenvironnement (IDRA), la corrélation de l’azote résiduel dans le sol est davantage due à la différence entre la dose d’azote appliquée et la dose de N économiquement optimale que différentes doses de N appliquées. La principale cause de la présence d’azote résiduel dans le sol est donc due au fait que, dépasser la dose économiquement optimale, la plante devient beaucoup moins efficace pour aller capter le reste de l’azote disponible.
Cela dit, personne ne veut appliquer trop d’engrais pour ses cultures. Le surplus d’azote appliqué en trop en début de saison se lessivera durant l’automne et l’hiver et il se retrouvera dans l’environnement. À l’inverse, en mettre trop peu pourrait avoir comme conséquence de diminuer le rendement de façon significative et/ou de diminuer le poids spécifique du maïs. Donc, quelle est la bonne dose à appliquer? La littérature dénombre plusieurs résultats variant de 80 à 250 kg/ha d’azote pour une dose économique optimale!
Le type de sol, les conditions météorologiques, la structure du sol, les unités thermiques, la date de semis, la forme d’azote appliquée, la présence d’engrais organique ou de boue de papetière, la rotation de cultures, les précédents culturaux, le taux de matière organique du sol, son humidité, etc. sont autant de facteurs qui font varier la dose optimale d’azote à appliquer. Par exemple, un sable contiendra beaucoup moins de nitrates qu’une argile pour une même dose d’azote appliquée au printemps. Cela est dû principalement au lessivage surtout lors d’une année pluvieuse.
La recette gagnante d’une année n’est probablement pas exactement la même pour l’année suivante. Il est important de détenir des statistiques de rendement par champ et ce, pour plusieurs années pour pouvoir faire certains essais de fertilisation. La réalisation de cartes de rendement à partir de données provenant de la batteuse vous aidera aussi à identifier les zones avec certaines faiblesses dans votre champ. D’ailleurs, nous offrons le service de nettoyage de données pour ces cartes, une étape essentielle pour des résultats fiables.
Par la suite les possibilités sont infinies : microtopographie, application de chaux à taux variable, application d’azote à taux variable en fonction du rendement, semis à taux variable, etc. Le producteur qui cultive ses terres depuis plusieurs années est souvent bien placé pour identifier quelques ingrédients de la recette gagnante. Finalement, le test des tiges de maïs à l’automne peut aider à déterminer si votre maïs a eu suffisamment, pas assez ou beaucoup trop d’azote. Il ne s’agit pas de la seule méthode, mais elle a le mérite d’être assez simple. Les résultats doivent être pris et analysés avec d’autres facteurs. Votre expert-conseil est en mesure de réaliser ce test. Contactez-le!
Mon PAEF à la Coop?
Votre coopérative est dotée d’un service en agroenvironnement. Ces services sont rendus par les experts-conseils et les différentes étapes liées à la réalisation du PAEF sont faites avec la collaboration de tous. Les différents experts-conseils qui travaillent avec un producteur, que ce soit sur le plan des semences, de la moulée ou de l’agroenvironnement, échangent des informations afin d’offrir un service adapté aux besoins du client et conforme à la réglementation et ce, tout en ayant une vision globale de l’entreprise. Les producteurs bénéficient d’un service personnalisé, effectué par une personne qui connaît leur entreprise, leurs besoins et leur historique.
Par Pierre-Luc Brouillette agr.