Ferme Syldia | Faire connaitre la chèvre de boucherie

Publié le 13 novembre 2020

Ferme Syldia

Faire connaitre la chèvre de boucherie

Endroit : Neuville
Propriétaires : Sylvain Paquet et Diane Martineau. Relève : Anne-Sophie Paquet
Productions : Chevreau, bœuf, porc, poulet de grain, œufs, produits de l’érable et légumes saisonniers

 

C’est lors de ses études en gestion d’entreprise agricole qu’Anne-Sophie Paquet, la fille de Sylvain Paquet et Diane Martineau, a su qu’elle voulait s’impliquer dans l’entreprise familiale. Ses parents ayant vendu le quota de leur production laitière, Anne-Sophie pensait à prendre la relève, mais hésitait quant à la production vers laquelle se diriger.

Elle a d’abord pensé aux bœufs de boucherie, mais du haut de ses 5 pieds 1 pouce, elle trouvait cette production un peu trop massive pour elle. C’est à la lecture d’un article sur une éleveuse de chèvres de boucherie que sa curiosité fut piquée. À seulement 18 ans, elle achète ses cinq premiers chevreaux. Ces animaux délicats et faciles à manipuler l’ont séduite et sa production prend sans cesse de l’ampleur depuis.

Quand on demande à Anne-Sophie quels sont les défis de l’élevage, elle souligne que le chevreau est un animal fragile et qu’il est donc primordial d’avoir une bonne régie de troupeau. Cependant, le principal défi de cette production demeure, selon elle, la mise en marché. Bien que la chèvre soit un animal très consommé partout dans le monde, elle l’est moins chez les Nord-Américains.

Plusieurs efforts sont donc déployés pour faire connaitre cette production aux multiples attributs. Entre autres, le chevreau est une viande trois fois moins grasse que le bœuf. En termes de goût, on peut trouver des similitudes avec l’agneau, tout en étant plus délicat.

Les Paquet-Martineau ont décidé de miser sur des produits transformés, comme la terrine et la saucisse, qui représentent une porte d’entrée plus facile sur les tables des Québécois. Des découpes sont également offertes pour ceux qui souhaitent apprêter la viande eux-mêmes.

Anne-Sophie et ses parents ont choisi de miser sur une vente directe au consommateur. On retrouve leurs produits principalement dans leur nouvelle boutique à la ferme, mais également dans les marchés locaux.

Comme ils sentent l’engouement des consommateurs pour des produits faciles à cuisiner et prêts à manger, ils envisagent de se doter d’une cuisine afin de faire la transformation eux-mêmes prochainement. Victimes de leur succès, ils devront également agrandir les bâtiments afin d’augmenter leur production. Parions que l’avenir sera à la hauteur des aspirations de ces passionnés !