Publié le 8 mars 2021
Par Mélisa Tranchemontagne, technicienne aux communications
Dans une série de huit reportages à la ferme, découvrez des producteurs et productrices agricoles membres de Novago Coopérative qui brillent dans les hautes sphères de l’agriculture québécoise et canadienne.
Son parcours
Mes parents s’impliquaient beaucoup, alors on peut dire que c’est dans ma nature propre de le faire. Petite, à l’école, je m’impliquais déjà. Je pense notamment à une pièce de théâtre où la professeure devait restreindre mes ambitions à diriger l’ensemble de la pièce. Cela a toujours été difficile pour moi de rester passive. J’aime prendre part aux décisions.
J’ai commencé par m’impliquer au conseil d’établissement de l’école de mes enfants et aux activités relatives à la semaine de l’alimentation. C’est finalement un expert-conseil de passage à la ferme qui m’a incitée à m’impliquer en coopération agricole. Puis, de fil en aiguille, des postes se sont ouverts. J’ai posé des questions et démontré mon intérêt, ce qui m’a menée aux postes que j’occupe présentement.
Ses motivations
Toute chose est bonne à dire, le secret réside dans la façon dont nous le faisons. C’est en parlant et en émettant son opinion que l’entreprise dans laquelle on s’implique nous ressemblera davantage. En participant aux échanges et aux discussions, on devient partie prenante des décisions qui sont prises.
Ses grandes fiertés
Le plan d’action pour une meilleure représentation des femmes avec Sollio Groupe Coopératif me rend particulièrement fière. Il existait avant moi, mais nous avons su le différencier et le mener à terme. Nous y avons impliqué non seulement des femmes, mais aussi des hommes, tout le réseau, et la haute direction pour arriver avec un plan qui répond à notre objectif.
Après plusieurs tables de concertation, on remarque que beaucoup de femmes souffrent du « syndrome de l’imposteur » et n’osent pas s’impliquer. La diversité est pourtant importante et c’est en identifiant les forces qui nous sont propres et en les mettant de l’avant que nous pouvons faire une réelle différence.
Les défis de la pandémie
Les défis de communication sont grands, mais nous amènent aussi des points positifs inattendus. Les réunions virtuelles ont amené certaines femmes, qu’on ne voyait pas auparavant dans les assemblées et activités, à participer. Cela nous a permis de voir de nouveaux visages et nous amènera certainement à revoir plusieurs activités de façon hybride dans le futur.
Ses conseils pour la relève
Osez vous impliquer ! Spécialement pour les femmes, donnez aussi de la flexibilité à votre partenaire si les choses ne sont pas faites à votre manière lorsque vous vous absentez. Offrez-vous un peu de lâcher-prise, ça ne fait pas de mal. Aussi, impliquez-vous dans une organisation qui rejoint vos intérêts et vos valeurs. Puis, si jamais ce n’est pas votre place, changez d’organisation. Vous vous sentirez plus utile si vous vous investissez dans quelque chose que vous aimez.