Aspects pratiques ventilation

Publié le 2 août 2010

Dame Nature n’a pas été trop dur avec nous cet hiver et c’est bien tant mieux! Il faut cependant être aux aguets avec votre système de ventilation ce printemps à cause des grands écarts de température entre le jour et la nuit, qui caractérisent cette saison de l’année. Les producteurs qui manquent de vigilance se retrouvent, plus souvent qu’autrement, avec des problèmes de santé (dus aux courants d’air) dans leurs élevages. Vous devez à tout prix prévenir les courants d’air durant cette période de l’année. La méthode la plus utilisée, par les producteurs en engraissement, est de hausser la température désirée dans les salles d’élevage durant l’automne / printemps. Cette technique est plutôt efficace, à condition que la qualité d’air y demeure acceptable durant la nuit. Il est aussi recommandé de resserrer les ouvertures des entrées d’air et d’augmenter la plage d’accélération (différentiel) des paliers intermédiaires de ventilation. Ceci préviendra l’introduction massive d’une grande quantité d’air frais durant cette période, causant des courants d’air indésirables au niveau des porcs.

Il est aussi important de valider l’emplacement des sondes de température de vos contrôleurs électroniques. L’emplacement idéal des sondes de température diffère d’un bâtiment à l’autre. Voici comment évaluer si celles-ci sont situées au bon endroit dans vos salles d’élevage.

a) Les sondes de température doivent évidemment mesurées la température moyenne ressentie par les animaux de la salle d’élevage. La hauteur typique se situe à environ 3’-6″ en mise-bas / pouponnière et 4’-6″ en engraissement / gestation. Des sondes de température au-dessus d’un enclos vide (par exemple en fin de lot d’engraissement) ou encore à 12 pouces du plafond au-dessus de l’allée centrale, ne sont donc pas idéales.

b) Elles doivent aussi être sensibles à la chaleur dissipée par l’uni té de chauffage (éleveuse ou fournaise). Des sondes de température situées trop loin du chauffage prendront trop de temps à ressentir la chaleur produite par l’unité. Cette situation est souvent à l’origine de surventilation (accélération du/des ventilateurs du premier palier peu de temps après l’arrêt de l’appareil de chauffage) et/ou de surchauffe sous l’unité de chauffage (dans le cas d’éleveuse). Bien que peu fréquent, des sondes de température situées trop près des appareils de chauffage causeront aussi une accélération des ventilateurs du premier palier peu de temps après l’arrêt du système de chauffage. Le phénomène de surventilation est très fréquent et fait augmenter significativement les coûts de chauffage dans les fermes d’élevage.

c) Les sondes de température doivent également être sensibles à l’air frais introduite dans la salle d’élevage. Sans être directement dans le courant d’air, elles doivent être influencées par l’air admis par les trappes d’air et ralentir, au besoin, la vitesse des ventilateurs si la température dans la salle d’élevage diminue. Dans un engraissement avec système de ventilation conventionnel de 36 à 40 pieds de largeur (trappe d’air d’un côté avec ventilateurs de l’autre), on place normalement les sondes de température de 12 à 15 pieds des trappes d’air.

Bien que cette information semble anodine, trop souvent l’emplacement des sondes de température est problématique dans les salles d’élevage. Rappelez-vous que le fonctionnement de votre système de ventilation est entièrement basé sur la lecture des sondes de température. Il serait peut-être IMPORTANT d’y porter une attention particulière.

Par Francis La jeunesse