Publié le 21 juin 2021
L’adage « être dans le trèfle jusqu’aux genoux » représente beaucoup plus que la nostalgie des verts pâturages luxuriants des printemps ancestraux. En 2021, il représente aussi un gage de fortune pour celui qui aura eu la sagesse d’implanter une prairie productive. Nager dans le foin, le vrai foin, celui qui pique, n’est pas chose aisée. Une fois passés les aléas de nos hivers modernes capricieux, nous devons veiller à fournir à nos plantes fourragères les éléments nutritifs dont elles ont besoin.
L’azote (N) est l’ingrédient vedette de cette chronique, secondé par le potassium (K), le soufre (S), puis le bore (B).
Les nouvelles données indiquent que plusieurs prairies sont sous-fertilisées en azote. En fonction du nombre de coupes et du potentiel de rendement, l’apport d’azote de 90-120 kg N/ha peut être augmenté jusqu’à 200 kg N/ha. Évidemment, un pareil apport d’azote cible des champs élites.
Les prairies visées par ces niveaux élevés sont composées à 90 % de graminées semées, telles que la fléole (mil), le brome, la fétuque, le dactyle et le raygrass. Une trop forte présence d’herbe comme la sétaire ou la panic limitera l’apport d’azote, afin de permettre de conserver des taux rentables.
Les recommandations de votre expert-conseil, basées sur des observations aux champs et des données de fertilisation, vous aideront à obtenir les meilleurs résultats. Avec la complicité de Sollio Agriculture, nous pouvons miser sur la formule N-prairie légumineuses (40-0-50 5,6 S et 0,5 B) qui sera appliquée à 200 kg/ha. Nous avons également la N-Prairie graminée (50-0-0 10,2 S) à 133 kg/ha. Ces propositions de fertilisation vous offrent une stratégie rapide et efficace.
Pourquoi ajouter la potasse, le soufre et le bore ? Afin d’assurer aux prairies un apport complémentaire crucial. L’azote joue un rôle primordial dans le développement cellulaire des plantes. Son impact sur les rendements est important. Le potassium assure la pérennité des luzernières et aidera les graminées à traverser les périodes de sécheresse. Sans oublier le bore, point de salut pour notre légumineuse préférée. Quant au soufre, il agit sur les acides aminés, la chlorophylle, ainsi que la fixation de l’azote.
Un bon plan de fertilisation vous aidera à prendre soin de vos prairies et à respecter les quatre B :
Parlez-en à votre expert-conseil, c’est son rôle de vous guider. N’oubliez pas qu’une fois la première coupe terminée, il faut déjà penser à la deuxième…
Source : OMARFA, Gaétan Parent (AAC-Québec), Isabelle Breune (AAC-Sherbrooke), Stéphanie Durand (Club Agroenvironnemental de l’Estrie-Sherbrooke).