Tomber malade!

Publié le 8 février 2012

Je pense à ma cousine. Elle est décédée il y a deux ans, début décembre. 41 ans. C’était la plus jeune de mes cousines. Nous sommes une grosse famille du côté de ma mère. Ma mère est la 18e de sa famille. Donc, j’ai beaucoup de cousins et cousines. C’est la première qui tombe. La plus jeune. Paradoxal. Elle s’est coupé le doigt avec un petit couteau à patates. Petite coupure. Une journée plus tard, elle avait de la misère à se plier le doigt. Mais bon, ainsi va la vie… Professeure spécialisée au secondaire, mère à temps plein, on se dit que ça va passer. En début de semaine,elle s’était fait vacciner pour la grippe H1N1. Une petite fièvre a débuté. Cela doit être une réaction au vaccin. Le samedi, rien ne va plus. Elle demande à son mari de la reconduire à l’hôpital. Ça ne va pas. Une réaction en chaîne s’ensuit. Rien ne va plus. Le système est en voie de sauter. Le lundi, elle est décédée. C’est la consternation. Que s’est-il passé?!

Depuis le mois d’août de cette année, c’est vraiment spécial du côté de la météo. Nous avons eu un mois d’août très humide. J’ai eu des problèmes avec des champignons qui ont attaqué les fruits de mes poiriers. Je n’ai pas réagi à temps avec un fongicide approprié. Trop tard. S’en sont suivi les autres mois jusqu’à aujourd’hui. Des variations énormes en température! Nous avons eu de la rosée abondante. Nous avons eu des gelées. Nous avons eu des 25 ºC (Action de grâce). Le mois de novembre a été anormalement chaud.

Je rencontre beaucoup de monde. Depuis la fin de septembre, rhumes, grippes, pneumonies à gauche, à droite. Je vois bien les effets des variations de la température qui apportent un stress variable à tout un chacun. Ces mêmes variations météo agissent certainement aussi sur le méli-mélo des virus et bactéries qui se promènent et qui prolifèrent rapidement lorsqu’un sujet de prédilection est trouvé. Il y a les humains. Il y a aussi les animaux.

D’énormes coûts sont engendrés lorsque nous élevons des animaux. Nous faisons tout pour gérer un environnement qui assurera les meilleures conditions possible d’élevage pour ceux-ci. Nous parlons de confort de l’environnement immédiat (chaleur, humidité et ventilation), de la qualité et quantité d’eau donnée et, finalement, de la nourriture servie pour leur croissance et pour leur production variée, c’est selon. Les animaux en croissance sont très sensibles aux variations de température. Ils sont plus sensibles aux stress environnementaux qu’un animal adulte. C’est un art de bien gérer l’environnement les entourant afin de mini – miser le stress qui peut leur être imposé. Mais parfois, ça « swingue » tellement dehors qu’il est difficile de maintenirconstant le confort à l’intérieur des bâtiments. Cela peut ouvrir la porte à des micro-organismes qui ne font qu’attendre l’opportunité de nous attaquer. Et des fois, nous perdons le combat…

Par François Lefebvre, agr., M. Sc. Expert conseil avicole, La Coop Novago