Publié le 26 mars 2012
Petit train va loin
La Ferme Amantière se démarque cette année pour avoir reçu sa 4e reconnaissance IPT 99, décernée par Valacta. Nous avons donc été à la rencontre de monsieur Claude St-Amant pour connaître la recette de sa réussite.
« C’est bien simple, il n’y a pas de secret » nous dit d’emblée monsieur St-Amant. « Mon objectif est simplement de bien faire les choses ». Pour lui, les prix et les reconnaissances sont optionnelles : « ce qui compte, c’est d’avoir des vaches productives, avec une bonne durée de vie. Peu importe qu’elle soit excellente ou non – une vache en santé avec une bonne durée de vie m’apporte plus que son classement ».
Selon Carl Thibodeau, expert-conseil en productions végétales à La Coop Novago, c’est d’ailleurs ce qui distingue la Ferme Amantière : « ce que j’apprécie d’eux, c’est leur souci du travail bien fait. Ils sont terre à terre, efficaces et performants, tout en restant très humbles ».
Un peu d’histoire
La Ferme Amantière a été créée en 1945 par le grand-père Lionel St-Amant. Elle avait alors 7 vaches et 120 arpents de terre. Elle a été reprise par son fils Jacques en 1970 – la ferme avait alors une vingtaine de vaches. C’est en 1988 que Claude St-Amant devient copropriétaire de la ferme avec son père Jacques et sa mère Noëlla Laperrière, pour compléter le transfert en 2000. Il est aujourd’hui le seul actionnaire, mais ne compte pas le rester bien longtemps! « J’ai 4 enfants, âgés entre 8 et 12 ans. Je travaille fort pour les intéresser à la ferme, mais aussi pour leur léguer une entreprise solide et facilement transférable ».
La ferme possède maintenant 44 vaches en lactation, pour 50 kg de quota. « Je continue d’ailleurs d’acheter du quota à tous les mois, même si les quantités disponibles sont très minimes » nous explique monsieur St-Amant. La ferme compte également 200 acres, en plus d’en louer 60 autres.
La passion avant tout
Seul employé à temps plein sur la ferme, on peut dire que monsieur St-Amant ne chôme pas. « Je peux toutefois apprécier l’aide de mes parents, ma conjointe, de mes enfants ainsi que de Guy Matte pour les travaux aux champs. Je suis très bien entouré. » Et que préfère-t-il de son travail? « Sans aucun doute la diversité. J’aime autant la production laitière que le travail au champ. Je me suis également découvert un intérêt pour la forêt. Aller bûcher me permet de relaxer et me changer les idées. ». Et il a amplement de quoi s’amuser, avec 20 acres de forêt sur ses terres.
Monsieur St-Amant s’implique également dans le domaine agricole, à titre de directeur de l’UPA de la Chevrotière et comme délégué et animateur pour Agropur. Il donne également de son temps à l’école du Phare de Deschambault, en siégeant sur le conseil d’établissement. « Ça me permet ainsi de garder un œil sur les enfants!», dit-il avec un clin d’œil.
Son objectif pour les prochaines années : consolider ses acquis et créer une entreprise attrayante et solide pour son éventuelle relève. « Dans les petits pots, les meilleurs onguents! », conclut-il en riant.
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