Reportage à la Ferme M.C. Beaujour

Publié le 4 février 2013

CouvertureLe confort avant tout!

Présentation

Si vous êtes passé récemment sur le chemin de Kildare, à Rawdon, vous avez sûrement remarqué l’étable au toit rouge. La ferme M.C. Beaujour, propriété de Marcel Beauséjour et Chantal Lapointe, a très fière allure. L’entreprise a fait « peau neuve » il y a presque deux ans alors qu’elle procédait à la construction majeure d’une vacherie pouvant accueillir 60 vaches, d’un silo hermétique, d’une salle d’alimentation RTM ainsi que d’un réservoir à purin, communément appelé la fosse.

Historique

C’est le 29 juillet 1993 que Marcel et Chantal achètent la ferme de monsieur Beauséjour. Dès l’automne de cette année, ils construisent le silo hermétique pour le maïs humide. À ce moment, l’étable pouvait contenir 40 stalles dont 36 pour les vaches en lactation. Les taures sont alors logées dans une petite étable annexée au garage. L’été, les animaux vont au pâturage. C’est en 1995 qu’une construction intérieure fût entreprise pour passer de 36 à 42 vaches en lactation. Ils perdaient à ce moment un entrepôt à litière.

Au début, l’alimentation est à base de foin sec et de moulée complète. L’avènement du silo à maïs humide a changé l’alimentation pour un mélange de maïs et supplément. En 1997, les balles rondes remplacèrent les balles de foin sec et le soigneur automatique au chariot à moulée.

Côté troupeau, la ferme utilise le service d’insémination artificielle du CIAQ depuis le début des années 70. En 1990, c’est le début des enregistrements des Holstein. Seulement quatre vaches ont été achetées de l’extérieur depuis 1993 et ce, seulement pour combler un manque de lait temporaire. Au fil des ans, l’évolution a toujours été axée sur la diversité génétique. Depuis peu, l’accent est maintenant mis sur les taureaux élites afin d’améliorer plus rapidement la génétique du troupeau.

La famille Beauséjour a une grande fierté de son troupeau presque entièrement élevé à la ferme. La classification actuelle est de 1 EX, 15 TB, 23 BP 5 B et 5 NC. Depuis le printemps 2012, le contrôle laitier est maintenant officiel. Il n’y a pas de projet de vente de sujets à court terme, mais un jour, l’étable sera pleine!

Pourquoi

Comme pour tout le monde, la construction d’une fosse à fumier était devenue une obligation. De plus, représentant la relève, Benoît, fils de Marcel et Chantal, était maintenant présent dans l’entreprise. Il fallait grossir afin d’intégrer la relève adéquatement. De plus, il fallait optimiser le confort des vaches. L’espace disponible dans l’ancienne étable, construite en 1976, était devenu insuffisant pour les vaches et le lieu de travail était aussi restreint.

En suivant les plans des ingénieurs de Consultants Yves Choinière inc., en tenant compte des zones à risque, du positionnement et du plan de nivellement, la construction prit forme dans le même sens que l’ancienne étable, mais devant celle-ci. Ainsi, la ventilation était optimisée avec les vents dominants, ce qui a amené la laiterie à être sur le côté.

Le constat est simple : ce n’est pas davantage d’ouvrage avoir plus de vaches dans les nouvelles installations que 42 dans l’ancienne étable. Le temps de travail à l’heure de la traite est ainsi réduit et les performances sont augmentées.

Ces changements ont aussi eu d’autres conséquences pour l’entreprise : la gestion solide du fumier est devenue une gestion liquide. Il a fallu se procurer un tracteur plus gros afin d’épandre adéquatement le contenu des 150 réservoirs de purin au travers des 210 acres de champ en culture, dont 60 % sont en pente. Le bon côté de la chose est que ce changement a permis de diminuer grandement la facture d’engrais au printemps.

Actuellement

Présentement, le troupeau compte 49 vaches en lactation. Le passage à la nouvelle étable à permis d’augmenter la production moyenne des vaches de 8 500 kg en décembre 2010 à 9 500 kg en octobre 2012. Et ça continue! Le poids des taures, qui logent maintenant dans l’ancienne vacherie, s’améliore à chaque année (589 kg en 2010 comparativement à 622 kg en 2012).

La nouvelle pouponnière de dix places y est pour quelque chose. Air préchauffé des vaches, pas d’humidité, aucune diarrhée. Le lait en poudre a remplacé le lait des vaches et la moulée cubée remplace la moulée mélasse. Un suivi plus serré de l’alimentation des taures a aussi été appliqué.

Futur

Les projets du futur sont pour Benoit. Il parle déjà de modifier l’étable des taures afin d’y installer une stabulation libre avec une raclette. Ainsi, l’élevage des taures sera amélioré en leur permettant de faire leur croissance complète sans être attachées et aussi d’être beaucoup plus confortables en ayant des logettes adaptées à leur taille.

Dans une plus grande envergure, Benoit pourrait envisager l’installation d’un robot de traite pour stabulation entravée puisque les plans de l’étable ont été conçus d’une manière à pouvoir accueillir le Roboleo (l’allée entre les dalots à huit pieds et demi de large, conformément aux recommandations des fabricants du Roboleo). Qui sait!?…

Les projets ne manquent pas pour notre jeune relève passionnée par son troupeau!

Section alimentation

Vaches en lactation – RTM

–        Ensilage de maïs

–        Balle ronde humide

–        Maïs humide

–        Supplément Synchro 4048

–        Minéral Synchro 20-2T

Fraîche vêlée 

–        RTM

–        Supplément Synchro 4214

–        Pulp-O-Lac F³

Taries

–        Balle ronde 1re coupe

–        Minéral Transilac VT7-3C

–        Bloc Transilac T-305 (pour le pâturage)

Transition 

–        Balle ronde 1re coupe

–        Transilac 21

–        Maïs humide

Veaux

–        Lactoremplaceur XLR 27-16

–        Aliment Goliath VO-21 (jusqu’à 4 mois)

–        Supplément Goliath Expo AU (jusqu’à 8 mois)

–        Supplément Goliath 45 AU (jusqu’au vêlage)

–        Foin sec 2e coupe (jeune) et balle ronde humide

Par Jacques Bérard, t.p. Expert-conseil en production laitière, La Coop Novago