Prévenir les coliques par une alimentation saine pour votre cheval

Publié le 7 août 2014

Cheval, moulé CélébritéLes coliques sont une manifestation de déséquilibres digestifs. Ces déséquilibres sont passagers ou permanents et se manifestent par de la douleur au niveau de l’estomac ou le l’intestin.

Le cheval atteint montre des signes d’inconfort et cesse normalement de manger. L’inconfort le porte à se frapper le ventre, se regarder le flanc ou se rouler par terre. Il peut changer de position constamment, s’assoir, se coucher, se relever. Parfois, il étire le cou et la tête vers l’avant, il pioche au sol et peut aussi produire de la sueur excessive. La production de fumier est réduite en raison de la congestion de l’intestin et de la baisse de consommation d’aliments. Tout comportement inhabituel doit être considéré comme potentiellement relié aux coliques et enclencher une procédure de validation.

Facteurs de succès

Les soins de routine comme la vermifugation, la vaccination, le parage des sabots et les soins dentaires doivent être considérés comme des soins de base nécessaires. Les vermifuges et le râpage des dents en particulier réduisent le risque de coliques.

L’eau

L’eau joue un rôle important mais est souvent sous-estimé dans l’apparition des coliques. Le cheval ingère une grande quantité de fibre qui nécessite une grande quantité d’eau pour être digérée.

La consommation d’eau peut devenir trop faible en raison de sa disponibilité, de sa qualité ou de sa distribution. L’eau saline, soufreuse ou ferreuse réduit la consommation en raison du goût. Le choc thermique causé par l’eau trop froide baisse aussi la consommation volontaire. Un abreuvoir soudainement contaminé par du fumier freine aussi la consommation d’eau.

La concentration de la ration

Une ration est normalement constituée d’un haut niveau de fourrage qui apporte un apport en fibres qui assurent un transit intestinal actif. Les chevaux plus actifs ou en moins bonne condition devraient recevoir une plus grande portion de concentrés.

Une ration forte en concentrés doit être adoptée en augmentant graduellement les quantités servies. Une introduction trop rapide pourra causer la production de gaz ou d’acide et distendre la paroi intestinale qui modifiera son fonctionnement.

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Le nombre de repas

Comme l’estomac du cheval est petit, le fait de répartir sa ration de concentrés en plusieurs repas par jour permet de réduire le stress potentiel de certains aliments. Les aliments à forte proportion de grains comme le maïs et l’orge ou les aliments à très haut niveau de matières grasses nécessitent d’être fournis en plusieurs repas. De plus, si l’on doit donner une grande quantité de concentrés au cheval pour répondre à ses besoins, il est important de la répartir dans la journée, par exemple en 2 ou 3 repas de moulée. On dit qu’un cheval ne devrait manger plus de 0,2-0,4 % de son poids corporel en moulée par repas.

Le foin

Un bon foin sec à prédominance de graminées est un excellent fourrage passe-partout et devrait être servi à libre-choix.

Activité physique

L’activité physique permet une dépense d’énergie et une activation du métabolisme. L’effet de « massage » des contractions musculaires favorise le péristaltisme de l’intestin en plus de réduire l’effet des hormones du stress comme le cortisol. L’activité régulière est recommandée et aide à prévenir les coliques.

En cas de doute

Tout comportement inhabituel qui indique des signes d’inconfort devrait nous alerter et suggérer la possibilité de coliques, il faut alors :

• Enlever toute nourriture;
• Faire marcher le cheval;
• Appeler votre vétérinaire.

La vitesse d’intervention augmente les chances de réussite.

Pour d’autres conseils en alimentation équine cliquez ici : Alimentation et santé

Par François Massicotte, agr. Conseiller spécialisé, La Coop fédérée