Partir de la base vers le sommet

Publié le 6 juillet 2012

Reportage à la ferme

Les fermes Michel Bastien inc.

Martine Fugère et Michel Bastien, avec l’aide d’un fidèle complice Éric Grégoire, exploitent une entreprise porcine qui se tire fort bien d’affaire à Sainte-Anne-des-Plaines. Leur succès repose en grande partie sur leurs efforts et leur confiance en la vie. Leur parcours témoigne d’un sens aiguisé des affaires et d’une ouverture d’esprit typique aux gagnants.

Les Fugère-Bastien ne se destinaient pas à la production porcine en 1995. Martine travaillait pour Hydro-Québec et Michel oeuvrait avec son père, François Bastien, dans le domaine du gazon cultivé. Après une suggestion de s’établir dans les pouponnières, les partenaires ont décidé de creuser l’idée et ont foncé. C’est le grand-père qui les a aidés à démarrer. « Les banques n’étaient pas chaudes à l’idée d’investir dans le porc, glissait Michel avec un sourire un brin moqueur. C’est mon grand-père qui m’a dit qu’il m’aiderait. »

Pour générer des revenus intéressants, Martine et Michel ont opté pour un partenariat avec une entreprise. Avec l’aide d’un technicien expérimenté, ils ont appris leur métier de producteurs porcins à coups d’essai-erreurs. Employé occasionnel, Éric Grégoire a lui aussi développé un amour sincère pour son métier. Leur détermination leur a permis de traverser les délicates premières années. Guidés par un sens aiguisé des affaires, ils ont pris des décisions importantes. « Nous n’avions plus les résultats que nous attendions au départ. Nous avons pris le temps de voir notre responsabilité et les ajustements que notre fournisseur devait apporter. Il ne l’a pas fait et nous avons changé », indiquait Martine. Les porcelets n’étaient plus uniformes et arrivaient d’un peu partout, ce qui entraînait des pertes très importantes.

Ce changement leur a été bénéfique. La ferme a repris la route de la rentabilité. « Nous avions pensé à quitter la production », avouait Michel. Cet instinct de survie leur a permis de retrouver une passion qui semblait évanouie. « Quand les nouveaux porcelets sont arrivés, vous auriez dû voir ça, 1200 petits amis, tous de la même grandeur. De toute beauté », glissait Michel avec enthousiasme. C’est ce souci de la qualité qui a poussé Martine Fugère et Michel Bastien à rallier les rangs du programme Porc Coop, il y a deux ans.

L’adaptation s’est faite progressivement, comme l’indiquait leur employé et partenaire Éric Grégoire. « Le départ a été lent, mais plus nous travaillions ensemble, plus ça devenait intéressant. Aujourd’hui, ça va très bien », insistait Éric.

Une grande partie de la solidité de la ferme porcine Michel Bastien repose sur les qualités d’Éric Grégoire. Les Fugère-Bastien exploitent une entreprise de paysagement. Les succès imposants de cette seconde carrière ont éloigné Martine et Michel des « petits cochons ». Pourtant, les résultats des pouponnières sont impressionnants, parole de Marjorie. Pour élever une entreprise naissante au rang de meneurs de son industrie, quelques éléments sont essentiels. « Tout d’abord, tu dois pouvoir compter sur la confiance de tes patrons. Pour le succès avec les porcs, ça prend un bon sens de l’observation et beaucoup de minutie. Si tu vois un animal malade, ne perds pas de temps. Isole-le et soigne-le », assurait celui qui oeuvre avec les Fugère-Bastien depuis 16 ans. La passion de leurs artisans laisse entrevoir un avenir prometteur pour les Fermes Michel Bastien.

Précision techniques

  • 4 pouponnières de 1000 places
  • Bâtisses en tout plein/tout vide
  • Entrée-sortie aux deux semaines
  • Porcelets en sevrage hâtif
  • Une source d’approvisionnement de porcelets

Par Marjorie-Audrey Lévesque expert conseil porcin et Stéphane Payette, t.p., expert conseil végétal de La Coop Novago