Publié le 18 juillet 2011
« Les années se suivent, mais ne se ressemblent pas »; « La nature se balance tout le temps ». L’an dernier, début du travail de la terre et de la floraison des arbres fruitiers extrêmement tôt. Cette année, c’est péniblement tard! Peutêtre l’an prochain parlerons-nous de temps normaux?
Une des théories de la formation de la terre est que l’apport en eau nous soit venu sur des comètes chargées de glace et qu’après le choc avec la terre, il ait plu pendant des milliers d’années. Nous n’en sommes plus là… je l’espère! Quoique nous sommes rendus le 17 mai et vivons encore une semaine de pluie abondante et froide… Y aura-t-il un été? Ça devrait. Certainement, quelque part, d’une manière dangereuse, des semaines ponctuées de journées très chaudes.
En avicole, qui dit très chaud dit souffrance pour les oiseaux. Il faut donc être prêt à toute éventualité et réagir rapidement. On peut aussi bien avoir une journée chaude suivie d’une journée froide, deux conditions changeant rapidement et demandant des ajustements aussi rapides au niveau de la ventilation d’été. Nous devons donc être les bergers de nos oiseaux et les observer attentivement afin de veiller à leurs différents besoins.
Si l’on considère que la capacité en ventilation totale d’une bâtisse se situe autour d’un changement d’air par minute, une ventilation normale d’été ne dépassera pas plus que 30 à 40 % de celle-ci. Si les oiseaux ont moins de 25 jours d’âge, JAMAIS cette ventilation n’en sera supérieure (parce que parfois au départ il fait 92 degrés Fahrenheit, des gens pensent qu’il faille faire fonctionner les 36 et 48 pouces…wÔÔÔ, c’est de l’oxygène qu’on a besoin, pas du vent!). Si les oiseaux ont plus de 25 jours d’âge, le restant de la ventilation ne se doit d’être utilisé qu’à des températures extérieures supérieures à 82-85 degrés Fahrenheit. Autant qu’on ne veut jamais de courants d’air sur les oiseaux, autant que c’est l’unique situation où il faut un courant d’air sur eux. C’est l’unique situation où on veut le restant du 60-70 % de la ventilation et que celle-ci soit utilisée afin de brasser l’air au niveau des oiseaux. Si au niveau des oiseaux, nous ne sommes pas capables d’avoir au minimum une vitesse d’air de 200 pieds par minute (c’est important de la mesurer), il devient impératif d’avoir d’autres systèmes d’appoint tels que des buses d’eau à haute pression ou des brasseurs d’air tels que des ventilateurs 36 pouces disposés à chaque 36 pieds le long du mur des entrées d’air et expulsant l’air en angle vers les ventilateurs (ceci afin d’avoir un balayage uniforme sur toute la surface occupée par les oiseaux). À moins de ventilateurs que cela, c’est sûr qu’il vous manque de ventilation. Tout ceci étant bien fait, la maxime d’été pourra être : « quand l’été arrivera une bonne ventilation j’aurai et je conduirai ».
Par François Lefbvre, agr. M. Sc. Expert-conseil avicole