Publié le 7 octobre 2015
J’arrive de vacances. J’ai eu l’occasion entre autres de lire un livre écrit par un ami de Québec : Le chemin des oiseaux. Il y rapporte entre autres que la peur est une condition commune vécue par l’humanité. Tous les êtres humains ont peur. Peur de ne pas être le premier, peur d’être le dernier, peur de la différence, peur de la trop grande beauté, peur de la laideur, peur de se tromper, peur de perdre de l’argent, peur de ne pas en faire, peur d’un changement des conditions connues, peur de l’inconnu, peur d’être malade, peur d’être guéri (ça amènerait un changement inconnu…), peur de déménager, peur de perdre un être cher, peur de ne pas être aimé, peur d’aimer, peur de la baisse des prix du poulet, peur de la disparition des quotas…
La peur fait peur. Par contre, la peur est extérieure à nous. Lui laisser la place nous paralyse ou nous fait agir de toutes sortes de mauvaises façons souvent inconscientes : violence, agressivité, prise de pouvoir, obsession, fuite, vengeance, etc.
Il est important d’identifier ce qui se passe et de prendre le recul nécessaire. Ensuite, établir un plan d’action positif quant à la situation et passer aux actes.
Je pense à ce propos au système de quota dans les productions de la vache laitière et dans la volaille. Le système est menacé de changer ou de disparaître. Au moment d’écrire ces lignes, les négociations du Partenariat transpacifique sont sur le point de débuter la semaine du 27 juillet.
Je n’ai pas de solution toute faite. Par contre, je pense qu’il y a en place quelques structures bien établies avec des personnes qui peuvent faire la différence auprès des hautes instances : les fédérations respectives des productions agricoles sous gestion de l’offre et le G05 par exemple. Il faut s’informer pour savoir ce qu’elles font… et s’impliquer selon les besoins. Aussi prendre confiance et patience… et quelquefois prendre la parole.
Je pense que ce serait une bonne façon de faire pour contrebalancer la peur…
L’automne arrive!
Hé oui! L’automne s’en vient. Je rappelle que nous avons eu de grands froids les 2 derniers hivers. Il est encore temps de planifier et de se préparer. Il y a des bâtisses qui méritent un peu d’amour et de soins pour améliorer leur isolation et boucher les infiltrations d’air (tour des carreaux, portes, ventilateurs non utilisés). Il est beaucoup plus facile de chauffer une bâtisse isolée et d’avoir un meilleur balayage ou une meilleure dispersion de l’air entrant quand les infiltrations parasites sont bouchées. Les coûts de chauffage sont directement reliés à la surface exposée des bâtisses et aux infiltrations d’air.
Une bâtisse mal isolée peut coûter en chauffage jusqu’à 60-70 % de plus qu’une bâtisse isolée. Je rappelle un truc pour mesurer les infiltrations d’air : fermer toute la bâtisse; actionner la ventilation à raison de 1 CFM de capacité par pied carré de surface de plancher (exemple : 40 pieds de large par 200 pieds de long égalent 8000 pieds carrés de surface); actionner le nombre de ventilateurs pour avoir 8000 CFM ou un peu plus; mesurer la pression statique à l’aide d’un manomètre, vous devriez obtenir au-dessus de 0,2 pouce colonne d’eau. Si vous obtenez moins de 0,13 pouce colonne d’eau, vous avez minimalement 50 % d’infiltration d’air, ce qui est trop élevé. Moins de 0,05 pouce, vous avez au-dessus de 88 % d’infiltration! Ayoye! Vous chauffez dehors!
Je rappelle dans la même veine une belle technologie présentée à notre journée technique du mois d’avril : les échangeurs d’air. Il en existe différents sur le marché ayant chacun des plus et des moins, mais plusieurs ont en commun l’excellente capacité de diminuer les coûts de chauffage, de contrôler le taux d’humidité et d’améliorer la qualité de l’air. Quelques-uns de nos clients en ont déjà fait l’essai l’hiver dernier avec des résultats plus qu’intéressants. Les commandes battent leur plein chez les distributeurs!
Par François Lefebvre, M. Sc., agr.