La transition: le nerf de la guerre

Publié le 14 avril 2011

On connaît tous l’importance de la transition dans la régie d’un troupeau laitier: <si les vaches vêlent bien, tout va bien!> Le défi est d’autant plus grand que la production ne cesse d’augmenter et nous devons gérer des pics de lactation de plus en plus élevé et atteints plus rapidement dans la lactation (figure 1). L’objectif premier de la transition est d’éviter les désordres métaboliques pour favoriser une bonne lactation. Bien qu’on convient généralement que la période de transition est composée de la préparation au vêlage et du début de lactation (-21jours à +21 jours), la réussite d’une bonne transition doit être une préoccupation tout le long de la lactation.

figure 1

La première étape consiste à redonner une condition de chair adéquate en fin de lactation. Lorsque que le bilan énergétique devient positif, après le pic de lactation on doit permettre à la vache de refaire ses réserves corporelles pour la prochaine lactation. La période de tarissement en est une de repos pour la vache, pour la glande mammaire mais aussi pour le foie. Il est donc important pour lavache, lors de cette période, de ne pas perdre de poids ni d’en gagner, c’est pourquoi il faut atteindre la condition de chair voulue pour le vêlage (3,25-3,5) en fin de lactation.

figure 2

Lors du tarissement, il faut formuler une ration qui puisse combler les besoins de la vache tant au niveau de l’énergie, de la protéine, que des minéraux. Concernant les minéraux, certains d’entre eux, notamment le potassium qui joue un rôle important dans la balance cation-anion, sont difficilement prédictibles en analyse infrarouge, il est important de faire faire une analyse chimique ou combo (analyse des minéraux en chimique) des fourrages utilisés dans ces rations.

En transition, il faut minimiser le stress le plus possible, il y en a suffisamment causé par la fin de la gestation, les changements de ration, etc. Il sera aussi important de connaître précisément la teneur en minéraux des fourrages puisque la balance alimentaire cation-anion (BACA, voir figure 2) de la ration sera très importante pour minimiser l’impact des changements énormes et subis des besoins en calcium. Un des objectifs de la ration de transition consiste à obtenir une BACA le plus bas possible (entre 50 et -50 meq). Il existe plusieurs moyens d’y arriver. Le plus simple, bien entendu, est de travailler avec des fourrages contenant peu de calcium et de potassium tels que l’ensilage de maïs. Celui-ci s’avère souvent efficace pour diluer la ration en cation lorsque les autres fourrages en contiennent trop (Attention Enl). Enfin, si le mélange de fourrages ne permet pas de dimi nuer suffisamment la BACA, il y a toujours la possibilité d’avoir recours aux aliments contenants des sels anioniques tels le Transimil. Il est important de valider la ration dans ce dernier cas et le meilleur moyen est de prendre le pH urinaire des animaux recevant de telles diètes. La figure 3 nous indique les pH urinaires attendus selon le niveau de BACA de la ration.

figure 3

En conclusion; condition de chair, BACA, ration tarissement, aliments palatables, stress, environnement et j’en passe, on réalise que plusieurs facteurs peuvent influencer la réussite d’une bonne transition bien que nous n’ayons fait ici qu’un léger survol du sujet. La bonne nouvelle c’est que vos experts-conseils ont les connaissances et les outils pour vous aider à faire de la transition une réussite dans vos entreprises. En effet, à l’aide de Synchrowin, ils pourront calculer vos rations à moindre coût avec la gamme complète des produits de transition, les sacs verts! N’hésitez pas à communiquer avec eux.

Par Hugues Ménard, t.p. Conseiller spécialisé, Ruminant La Coop fédérée