Début mai, ça y est! L’été est commencé! Deux semaines de chaleur estivale atteignant les 28-29 degrés Celsius! Dans le verger de mon père, les bourgeons changent de jour en jour. Vite, vite un arrosage d’huile de dormance et bouillie soufrée appliquées à la fin de la taille le 3 mai! Les tracteurs vont bon train dans les champs et la poussière commence à lever pas mal. On va bientôt manquer d’eau!
Lundi 13 mai, il y a de la neige au sol à St-Jean-de-Matha et autres villages de même latitude. Mes plants de tomates laissés sur la galerie durant la nuit ont essuyé un peu de gelée. Mes fleurs de poiriers vont-elles résister? Misère! Ha! Ha! Ha! Nous sommes au Québec! Il fallait s’y attendre!
Dans les bâtisses de volailles, fin avril, début mai, les températures montaient entre 85 et 87 degrés Fahrenheit. Pas de panique, l’air était sec. Il y en a pourtant qui paniquait et les ventilateurs 36 pouces et les buses d’eau étaient mis en marche! Fermez ça, ça presse! La température est une chose, le comportement des oiseaux en est une autre. Ce sont bien eux qu’il faut observer pour déterminer la ventilation adéquate. Tel un bon berger, il faut prendre l’odeur de son troupeau et ajuster en conséquence. Il va sans dire que certains troupeaux ont essuyé une augmentation des condamnations…
Attention, la chaleur reviendra! Habituellement, la plus meurtrière arrive autour du 7-10 juin. Soyons prêts. Les ventilateurs d’appoint doivent être préparés et vérifiés; il faut s’assurer du bon fonctionnement de ses buses d’eau (est-ce que la pompe fonctionne? les buses sont-elles bouchées?).
Oui, mais ne paniquons pas pour des oiseaux en bas de 28 jours d’âge. Ils n’ont pas besoin de refroidissement, mais d’une bonne oxygénation. Donc, pas de courant d’air à ces âges. Il faut faire pénétrer l’air dans la bâtisse avec une vitesse telle que l’air va passer au-dessus de la tête des oiseaux pour lui donner le temps de se réchauffer et de ralentir avant de retomber sur les oiseaux. Regardez bien le comportement des oiseaux : est-ce qu’ils halètent vivement ou sont regroupés ou prostrés par le froid qu’ils ressentent? Ils doivent être à l’aise.
Pour les oiseaux au-dessus de 28 jours d’âge, il faut toujours observer leur comportement et être prêt à réagir. Le point limite d’équilibre se situe autour de 82-85 degrés Fahrenheit de température extérieure, tout dépendamment du taux d’humidité l’accompagnant. En haut de ces niveaux, de nouveaux principes s’appliquent. Il faut :
Enlever la chaleur de la bâtisse en ayant un bon échange d’air;
Enlever la chaleur accumulée au niveau des oiseaux en ayant une bonne vélocité d’air sur les oiseaux (là, c’est le temps que les oiseaux reçoivent un courant d’air!);
Baisser la température de l’air entrant dans la bâtisse par le principe d’évaporation par l’utilisation de buses d’eau (lorsque l’humidité atteint 80 %, il ne faut plus utiliser les buses d’eau, vous allez empirer la situation);
Utiliser des brasseurs d’air (un 36 pouces par 1000 pieds carrés), à mon avis un des moyens les plus efficaces;
Avoir de l’eau en abondance aux tétines (7 ml x nombre de semaines en âge + 20 ml = total par minute);
Addition de 1000 ppm de vitamine C dans l’eau d’abreuvement à partir de 12 à 16 heures avant le stress;
Marcher tranquillement plusieurs fois par jour à travers ses oiseaux pour les faire se lever et sortir la chaleur sous eux.
L’application de ces principes est toujours justifiée par l’observation de vos oiseaux, avant, pendant et après.
N’oubliez pas : malgré qu’il fasse chaud, parfois l’été est un temps propice pour attraper une bonne grippe! Alors, attention à la surventilation…