Publié le 31 mai 2010
Les fourrages constituent un aliment clé dans l’alimentation des troupeaux laitiers. En plus d’être en général économique, ils sont essentiels au bon fonctionnement du rumen. Mais, avec tous les dommages que les luzernières ont subis cet hiver et les granges vides du printemps, nous ne pouvons gaspiller une récolte. Il est donc important d’avoir une bonne régie pour la récolte et l’entreposage du foin, afin d’optimiser la production laitière et la reproduction des animaux. Dans le but de préserver la valeur nutritive de cet aliment, plusieurs précautions s’imposent lors de la récolte et de la conservation de l’ensilage et du foin :
ENSILAGE
Humidité
La teneur en eau des fourrages joue un rôle majeur dans la conservation de ceux-ci. L’humidité requise est en fonction du type
d’entreposage (exemple : les balles rondes demandent un niveau d’humidité moins élevé que les meules (50–60 % versus 60–70 % respectivement). Il est préférable d’ensiler plus humide (sans écoulement de jus) que d’avoir une récolte endommagée par la pluie ou un ensilage trop sec qui risque de chauffer.
Maturité
La valeur alimentaire des fourrages est en grande partie reliée au stade de maturité à la récolte. Alors que le rendement augmente
avec la maturité, la qualité des fourrages diminue. Généralement, le stade « début-floraison » ou plus tôt est recommandé pour les plantes fourragères.
Longueur de hachage
Un bon hachage assure une bonne compaction de l’ensilage, une meilleure distribution dans le silo et favorise l’exclusion de l’air. Plus un ensilage est sec, plus le hachage doit être court. Cependant, un ensilage trop fin peut causer certains problèmes métaboliques. En règle générale, 15 à 20 % des particules devrait avoir plus de trois centimètres.
Climat
Les conditions climatiques durant la récolte représentent une contrainte majeure. Toutefois, la période de séchage doit être la plus courte possible. Le fourrage fauché ne devrait pas passer plus d’une nuit au champ.
Conservateur d’ensilage
Les inoculants Coop-Sile 11 (ensilage de foin), EnerSile 5 et Ener – Sile B (ensilage de maïs) sont destinés à maximiser les bons phéno mè nes de fermentation, c’est-à-dire une production rapide et abondante d’acide lactique (▼ pH rapide) dans un milieu sans air.
• Meilleur odeur de l’ensilage
• Meilleure consommation volontaire
• Meilleure efficacité alimentaire
• Meilleure stabilité aérobie de l’ensilage
Pour la partie supérieure du silo (aérobic), l’application de solution foin (3 litres/t.m.) ou Micro Prop NC42 (acide propionique tamponné, un sac/voyage) sont des inhibiteurs de moisissures et permettent de contrôler la détérioration de la surface.
Foin sec
Le foin mit en balles chauffe s’il contient trop d’humidité. Le chauffage est dû à l’activité des micro-organismes aérobies. Il s’en suit une perte de valeur nutritive importante et la présence d’une poussière dangereuse dans le foin.
Attendre que le foin soit assez sec entraîne aussi des pertes importantes en quantité et qualité. Solution foin permet de gagner des heures précieuses en pressant le foin à un taux d’humidité plus élevé (petites balles 18 à 29 %, grosses balles 18 à 24 %)
Les additifs sont un complément à une bonne régie. Ceux-ci ont des modes d’actions et des conditions d’efficacité qui leur sont propres. Dans tous les cas, seule la régie et le temps que vous consacrerez à vos champs et vos récoltes seront garants de la qualité de ces derniers.
Nous vous souhaitons donc une belle et bonne saison estivale.
Par Guy Pelletier, agr. Directeur productions laitières et ruminants
