Vos plantes fourragères souffrent-elles d’un manque de soufre?

Publié le 3 juin 2016

Par Jean-François Lemay, agr. conseiller spécialisé ruminants à La Coop fédérée

Le soufre est un composant essentiel de différents enzymes responsables de la synthèse des protéines et de la régulation de la photosynthèse et donc de la valeur nutritive des fourrages.

Depuis quelques années, les dépôts atmosphériques soufrés via les pluies acides ont beaucoup diminué. Il en résulte une baisse de la teneur en soufre des sols pour la région du nord-est de l’Amérique du Nord comme le montre la carte ci-contre (Figure 1). Les légumineuses semblent en souffrir le plus. Pour tenter d’expliquer ce constat, il faut partir du fait que la protéine est constituée d’acides aminés. On peut en déduire que les légumineuses contiennent plus d’acides aminés que les graminées. Sachant aussi que le soufre fait partie de certains acides aminés dont la méthionine, l’idée est venue d’amender les plantes fourragères avec une source de soufre pour valider l’effet sur le niveau de protéine totale contenu dans ces plantes.

SOUFRE 2

Je vous présente les résultats d’études faites en 2014-2015, ici au Québec, par notre réseau
(Tableau 1). Pour les besoins de la cause, un amendement de potasse a été comparé à un
apport en sulfate de potassium. D’autres sources de soufre sont aussi disponibles sur le marché des engrais. De plus amples études devront être menées pour comparer différentes sources.

SOUFFRE 1

N’oubliez pas d’évaluer tous les leviers avant de prendre une décision : teneur en protéine, rendement, frais d’engrais, effets alimentaires, marge… ou parlez-en à votre expert-conseil La Coop.