Doze d’azote au démarrage et stade du fractionnement

Publié le 16 avril 2012

L’azote joue un rôle essentiel dans la croissance du maïs-grain. Le défi est de synchroniser son apport et son dégagement afin d’approvisionner les plants de façon constante. Cet essai visait à permettre de valider si l’application de 40 unités d’azote (40 N) dans le démarreur est suffisante même lorsque le fractionnement est fait tardivement. Les conditions climatiques de printemps sont très variables et les précipitations sont parfois excessives. Dans ces conditions, les risques de lessivage des nitrates sont grands si le synchronisme n’est pas adéquat.

L’objectif: Évaluer l’interaction entre la dose d’azote au démarrage (dans le démarreur) et le stade du maïs au fractionnement. Évaluer la quantité optimale d’azote à apporter dans les démarreurs à maïs lorsque le reste de la fertilisation est appliqué en postlevée.

Méthodologie  L’étude a été réalisée de 2007 à 2011 à la ferme de recherche de La Coop fédérée et en parcelles de développement chez des producteurs collaborateurs de la Montérégie, en 2010 et 2011. La fertilisation azotée totale était de 180 N et l’apport de P et K variait selon l’analyse de sol. Trois stades de fractionnement (3, 6 et 9 feuilles du maïs) et trois doses d’azote (40, 60 et 80 N) au démarrage ont été utilisés à la ferme de recherche. En parcelles de développement, nous avons validé deux stades de fractionnement et deux doses d’azote dans le démarreur. Les démarreurs étaient formulés à base de CAN. Cependant, dans les parcelles de développement, la dose de 80 N était formulée à base de FRN et de sulfate d’ammonium.

Résultats: L’analyse des résultats démontre que la quantité d’azote au démarrage a peu d’impact sur le rendement en grains d’une année à l’autre (tableau 1).  Par contre, en 2011, la dose de 80 N s’est traduite par une baisse de rendement, associée à un lessivage de l’azote tôt en saison.

L’application d’azote au fractionnement n’a pu compenser cette perte.Toutefois, le fractionnement influence le rendement lorsqu’il est fait à un stade inapproprié du maïs. Une perte de rendement est survenue trois années sur quatre lorsque le fractionnement est fait tardivement, c’est-à-dire au stade de neuf feuilles du maïs. Le stade de six feuilles du maïs semble être le moment idéal pour le fractionnement afin de combler la fertilisation azotée et d’optimiser le rendement en maïs-grain (tableau 2). En parcelles de développement, nous avons remarqué que le démarreur à base de FRN  et de sulfate d’ammonium à la dose d’azote de 80 N a permis de maintenir le rendement lors d’un   fractionnement tardif (graphique 1).

Conclusion:  La dose de 40 N dans le démarreur à maïs et le fractionnement au stade de six feuilles du maïs grain semblent être optimaux pour maximiser le rendement en maïs-grain, tout en réduisant les risques de perte d’éléments fertilisants dans l’environnement. L’utilisation d’un démarreur à 80 N est recommandée seulement avec la formulation FRN et sulfate d’ammonium.

Par Pascal Larose, agr.

Conseiller spécialisé, maïs et soya

La Coop fédérée

Source de l’article: Semence Élite