Des prix de grains stratosphériques: Qu’est-ce que je fais avec mes vaches?

Publié le 14 novembre 2012

Avec la hausse du prix des grains et un maïs qui dépasse largement les 300 $/tm, est-ce que je peux faire quelque chose pour baisser mon coût d’alimentation? Bien sûr! Mais par où commencer?

PREMIÈRE ÉTAPE : MESUREZ-VOUS!

Avant même de commencer à vous proposer différentes solutions, il est important de prendre le temps de faire le point sur votre situation, car chaque ferme est unique et des changements dans la régie ou l’alimentation n’auront pas les mêmes impacts d’une entreprise à l’autre. Les remaniements auront très probablement des impacts sur d’autres critères que seulement sur celui visé. Par exemple, couper les quantités de concentré résultera fort probablement d’une baisse du lait/vache et si nous n’atteignons pas le quota, nous ne serons pas plus avancés…

De plus, contrairement à ce qui est anticipé par certains intervenants, il est important de comprendre que ce que nous devons viser, ce n’est pas de baisser notre coût d’alimentation, mais bien d’augmenter le revenu net dans nos poches une fois l’alimentation payée. Par exemple, augmenter le coût d’alimentation pour aller chercher les journées additionnelles de production à l’automne peut s’avérer une stratégie très payante. Si on ne focalise que sur notre coût d’alimentation, on passera peut-être à côté de l’essentiel, soit faire plus d’argent.

Cependant, il devient essentiel de se doter d’un outil de suivi pour voir si nous allons dans la bonne direction tant avec les critères techniques qu’économiques. Pour se faire, il y a trois solutions : 1) On attend les résultats financiers de fin d’année. Cependant, il sera beaucoup trop tard pour agir et si on fait des changements dans l’entreprise, on ne verra pas le résultat avant plusieurs mois. 2) On se donne une discipline de fer pour tenir sa comptabilité à jour et prendre le temps de calculer son coût d’alimentation de façon précise et les revenus associés. Habituellement, c’est comme les résolutions de début d’année, cela fonctionne un moment, mais nous finissons par avoir d’autres priorités. 3) On opte, comme plusieurs centaines de producteurs déjà, pour le service de tableau mensuel de La Coop Novago qui fera tous les calculs à votre place et dans un délai imbattable. Il sera ainsi possible de connaître exactement votre coût d’alimentation basé sur vos achats réels ainsi que des revenus réels associés. Le service est gratuit et améliorera grandement la gestion de votre ferme car il vous donnera une perspective différente de votre entreprise.

DEUXIÈME ÉTAPE : FAITES UN PLAN DE MATCH!

Il y a plein de bonnes idées pour améliorer la rentabilité de votre troupeau :

• Valider les coûts d’alimentation de différentes options (moulées vs grains + suppléments), habituellement la moulée devient plus avantageuse plus le prix des grains augmente

• Faire de meilleurs fourrages (planification à long terme)

• Augmenter le lait/vache par l’alimentation (meilleure transition, favoriser la CVMS, etc.)

• Améliorer le confort et la régie des animaux (bol à eau, tapis, lumière, etc.)

• Diminuer le taux de réforme et élever légèrement moins (c’est le tiers de votre coût d’alimentation)

• Regarder différentes stratégies alimentaires (RTM 1 groupe vs 2 ou 3 groupes)

• Faire vêler plus tôt au premier vêlage

• Maximiser les escomptes de volume, PPA, etc.

• Produire les journées additionnelles

• Optimiser les composantes dans votre lait

• Etc.

Cependant, il est important de bien cibler les objectifs de votre entreprise et de voir quelles opportunités d’amélioration sont possibles et leur impact financier. Ainsi, votre expert-conseil dispose d’un outil (Optilait) pour vous faire des simulations économiques des différentes stratégies et de voir avec vous les pistes d’amélioration et de leur impact.

TROISIÈME ÉTAPE : RÉALISEZ LES CHANGEMENTS PROPOSÉS!

Il ne reste qu’à mettre en oeuvre les recommandations et de suivre l’impact économique sur votre tableau mensuel.

Et on recommence…

Par Pascal Labranche, agr. Coordonateur Infagri et économie, La Coop fédérée