Découvrez les co-entreprises de Novago

Publié le 17 mars 2023

Découvrez les co-entreprises de Novago

Par Myra Tremblay, MBA, conseillère en responsabilité sociale et environnementale,
en collaboration avec Simon Naylor agr., M.Sc., vice-président – Développement et énergie chez Viridis environnement, et Antoine Champagne, ing., PMP, développeur de projets chez Keridis BioÉnergie. 

Afin de vous faire connaître davantage les co-entreprises de Novago, nous vous préparons les portraits de ces entreprises. Deux d’entre eux vous ont été présentés dans la précédente édition du Novacom, soit Maxi-Drain et Ferme Avi-Nord.  

Nous vous invitons aujourd’hui à découvrir Viridis Environnement et sa sous-entreprise Keridis BioÉnergie 

VIRIDIS ENVIRONNEMENT 

Secteur d’activité : Gestion de matières résiduelles fertilisantes, organiques ou minérales.
Partenaires dans l’entreprise: Onze coopératives du réseau Sollio Groupe Coopératif forment ensemble 75 % de l’actionnariat (Novago Coopérative est actionnaire à 11,28 % de ce 75 %) et Viridis à 25 %.
Lieu : Siège social situé à Mont-Saint-Hilaire et bureaux régionaux situés à Barraute, Québec, Saguenay et Sherbrooke. 

Fondée en 2011, Viridis environnement est le principal gestionnaire de matières résiduelles fertilisantes au Québec. Elle recycle et redistribue ces matières à des entreprises agricoles, à des exploitations forestières et à des sites dégradés. Viridis offre plusieurs solutions, dont le recyclage agricole, le compostage et la biométhanisation 

Son équipe de 70 employés est constituée de gestionnaires de projets, d’agronomes, d’ingénieurs, de biologistes, de techniciens agricoles et de ressources administratives qui soutiennent un chiffre d’affaires annuel de 25 millions de dollars. Tous répondent aux besoins de leurs clients selon des principes de conformité environnementale, de contrôle des coûts et de respect des règles agronomiques. 

Désirant contribuer à une économie verte, Viridis environnement s’est doté d’une mission d’entreprise claire et durable : « Nous recyclons des matières résiduelles en les réutilisant pour nourrir le sol et les plantes, nous retournons ainsi à la Terre ce qui provient de la Terre ». Pour se faire, l’entreprise collabore étroitement avec plusieurs intervenants. D’abord avec les municipalités et les industries qui sont les principales génératrices de MRF (matières résiduelles fertilisantes). Puis, avec l’alliance de 11 000 membres producteurs, provenant des coopératives, qui sont susceptibles de participer au recyclage des MRF et de profiter d’intrants de qualité par la même occasion. Cette circularité utilise les matières résiduelles des uns et les transforme en produits pour d’autres. 

Les produits sont adaptés pour le secteur agricole et offrent de nombreux avantages aux producteurs. Ils leur permettent notamment de maximiser le rendement de leurs cultures, d’améliorer la structure de leurs sols et de diminuer les coûts d’intrants. De plus, les produits peuvent être appliqués à l’aide d’épandeurs à fumier solide, déjà employés sur les fermes. 

 Sur le plan environnemental, Viridis et ses partenaires producteurs contribuent activement à la carboneutralité agricole en recyclant annuellement 650 000 t de MRF. On parle d’une réduction de l’émission des GES de l’ordre de 170 000 t d’équivalent CO2. C’est comparable au retrait de plus de 46 000 véhicules des routes du Québec par année !  

 Crise médiatique et éco-anxiété du public 

 On ne peut passer sous silence l’incertitude récemment causée par des reportages d’Enquête et de La semaine verte sur l’épandage des boues municipales et la présence de contaminants fluorés persistants (PFAS) provenant du Maine. Le climat du milieu agricole s’est assombri et l’acceptabilité sociale du processus de valorisation a été mise à l’épreuve par les concitoyens qui ignorent que la gestion des MRF en agriculture au Québec est sécuritaire, très balisée et surtout encouragée par nos institutions. Il est à noter que le Québec ne compte pas de grandes industries génératrices de PFAS comme celles à l’origine de la contamination industrielle du Maine.  

 Viridis s’est rapidement positionné comme un leader sérieux de la filière et a confirmé qu’elle ne s’approvisionne et ne propose aucune boue d’origine humaine américaine dans ces produits. Les biosolides municipaux offerts comme fertilisants agricoles proviennent tous du Québec, ils sont testés et ils sont conformes aux exigences du ministère de l’Environnement (MELCCFP). 

 

 Sources : https://www.viridis-env.com/ 

Viridis inaugure le Centre de transfert et de traitement des matières résiduelles (CTTMR) à Bécancour  : un projet clé dans l’économie circulaire de la région – Viridis Environnement (viridis-env.com) 

MRF Actualités par Marc Hébert – Édition spéciale sur les « PFAS » – partie 1 – Viridis Environnement (viridis-env.com) 

 

KERIDIS ENVIRONNEMENT 

Secteur d’activité : Biométhanisation
Partenaires dans l’entreprise : Groupe KEON (50 %) et Viridis environnement (50 %), donc Novago Coopérative par intermédiaire
Lieu : Mont-St-Hilaire  

Née de l’association du Groupe KEON et de la société Viridis environnement, Keridis BioÉnergie se spécialise dans le co-développement et le co-investissement de la biométhanisation québécoise. 

L’entreprise valorise la matière organique issue de résidus agricoles, alimentaires et industriels pour produire du gaz naturel renouvelable (GNR) et du biofertilisant.   

Le Groupe KEON est une société française pluridisciplinaire développant et exploitant des projets de biométhanisation allant de l’ingénierie, à la construction et à la maintenance de l’usine. Viridis environnement gère les matières résiduelles et digestats, des intrants nécessaires pour le bon fonctionnement des biométhaniseurs. Ainsi, l’expertise de pointe de ses actionnaires fondateurs permettra à Keridis BioÉnergie d’implanter une dizaine de biométhaniseurs au cours des cinq prochaines années, chaque site ayant sa saveur locale et ses collaborateurs régionaux.   

Pour arriver à implanter des usines de gaz naturel renouvelable (GNR) en zone rurale, Keridis BioÉnergie devra rassembler divers partenaires locaux sous le même toit. Les producteurs agricoles et les agro-industriels ont un rôle crucial à jouer pour assurer les intrants (apport de matières) et pourront bénéficier d’une énergie et d’une fertilisation plus vertes (remise du digestat). Chaque projet réalisé s’adaptera au groupe d’actionnaires et à la situation locale.

 

Pour les producteurs désirant connaître les régions visées et les projets en phase d’analyse, contactez Antoine Champagne, développeur de projets chez Keridis : [email protected] 

Sources : Kéridis Bioénergie, une startup qui se lance plein gaz ! (biogasworld.com) 

https://keridis.ca/ 

Le momentum de la biométhanisation… pourquoi maintenant ? 

La biométhanisation est un procédé biologique transformant les matières résiduelles organiques en fertilisants et en gaz naturel renouvelable (GNR). Le gaz produit est ensuite injecté dans le réseau gazier local où il se mélange au gaz fossile. Les ressources utiles au procédé sont principalement des résidus alimentaires ou organiques (agricoles et industriels) et les usages sont multiples : production de gaz injecté, de gaz comprimé et de biofertilisant. Au cours du procédé, l’azote du fumier est minéralisé et devient ainsi plus facile à capter par la culture lors de l’épandage. Dans un projet local de biométhanisation, le producteur est invité à fournir son fumier ou lisier pour générer le GNR et, en échange, il reçoit l’équivalent de son apport en digestat. Ce digestat à valeur ajoutée permet de diminuer le montant de la facture d’engrais puisqu’il est optimisé. 

Vu l’urgence environnementale, la transition climatique et les pressions sociétales fortes, les énergies propres gagnent en priorité sur tous les paliers décisionnels. La volonté de diminuer notre dépendance aux gaz fossile, de verdir notre offre énergétique et de développer les bioénergies pour réduire notre empreinte carbone y compte pour beaucoup. Le Québec s’est doté d’objectifs ambitieux d’approvisionnement en gaz naturel renouvelable. Considérant que le taux actuel de production est de 0,7 %, l’obligation réglementaire sera d’injecter 5 % de GNR dans les réseaux gaziers d’Énergir d’ici 2025 et 10 % d’ici 2030. L’atteinte de ces cibles sera ardue, alors des incitatifs financiers ont été mis en place pour soutenir les vecteurs de changement comme Keridis. Les incitatifs comprennent des subventions à fin d’investissements, un tarif de rachat du GNR en hausse et des crédits carbone compensatoires sur la biométhanisation des lisiers agricoles. C’est donc une course aux projets structurants qui s’amorce à vitesse grand V ! 

 

Sources : Du fumier pour verdir le portefeuille énergétique du Québec | Coopérateur (cooperateur.coop) 

Gaz naturel renouvelable – Le Québec en route vers une hausse des exigences liées à la quantité de gaz de source renouvelable injectée dans son réseau gazier Gouvernement du Québec (quebec.ca)