Cultures de couverture, mais encore…

Publié le 4 juillet 2014

Labour

Les plantes de couverture permettent aux sols de profiter d’un retour d’azote, de maintenir une meilleure portance lors des récoltes et de nourrir les micro-organismes. Une alternative intéressante au labour.

Ça y est, c’est fait! Les semences sont en terre et bientôt le temps des applications d’azote dans le maïs et les céréales sera à l’ordre du jour. Il sera également temps de parler de cultures de couverture, de structure de sol, d’augmentation de rendement.

 

Pourquoi opter pour ce type de plantes? Plusieurs avantages et de nombreux bénéfices. Tout d’abord, la décompaction des sols. C’est la base de toute agriculture durable. En rétablissant les structures, nous nous assurons d’un terrain en santé. Il sera aéré, permettra aux racines de respirer, de croître et de fournir aux plants en surface tous les éléments dont ils ont besoin pour produire des récoltes en quantités époustouflantes et en qualité séduisante. Un bulletin de santé A+ pour un sol est de 49 % de terre, 25 % d’eau, 25 % d’air et 1 % de micro-organismes.

 

Pour obtenir de tels résultats, la façon de travailler le sol est primordiale. Visez à éliminer la période brune, celle où le sol est à nu pendant de longs mois. Le couvert végétal est le pain et le beurre des micro-organismes. Sans lui, ils meurent et votre terre s’appauvrie. Les risques d’érosion sont également accrus. Pour éviter cette période, les plantes de couverture sont de puissantes alliées. Elles jouent plusieurs rôles. Tout d’abord, elles emmagasinent de l’azote et le libèrent en se décomposant. Cet azote est peu lessivable et disponible dès le printemps suivant. Une étude menée par Kasper et Al, de 2002 à 2008, a démontré que semer du seigle en couvre-sol entre le maïs et le soya permettait de réduire les pertes d’azote de 50 %, passant de 51,5 kg/ha à 22,4 kg/ha. Aussi, les cultures de couverture améliorent la portance et diminuent également la compaction en permettant de soutenir le poids de l’équipement agraire grâce à leurs racines. Elles améliorent aussi la traction des machineries lors des récoltes.

 

Depuis quelques années, le réseau La Coop offre différents mélanges pour introduire dans vos plans de cultures. Ces mélanges sont composés de Tillage Radish (radis type racine), de ray grass RootMax et de trèfle CCS Crimson. La tâche du radis type racine est de décompacter le sol. Un petit conseil, soyez vigilents. Il arrive que des imitations vous soient offertes. L’impact ne sera pas le même et vous pourriez être envahis par des plantes difficiles à détruire. Quant à eux, Le RootMax et le trèfle Crimson développent des systèmes racinaires imposants. Ils sont spécialement développés pour maximiser le retour d’azote et nourrir les bibites du sol.

 

En cette période où le labour conventionnel cède de la place au travail minimum et que la restructuration des sols est dans la mire des experts, cette chronique se veut une piste de réflexion pour les prochaines semaines. Parlez-en à votre expert-conseil.

Par Stéphane Payette, T.P. Expert conseil végétal, La Coop Novago, collaboration Stéphane Perreault, agr., Conseiller spécialisé végétal, La Coop fédérée