Publié le 7 juin 2017
Vous me direz que c’est tout à fait normal. Par contre, si je vous disais que ces canettes sont arrivées à destination sans personne pour conduire le camion, cela change la perspective. Dans mon article, La fois où j’ai donné mon cerveau à Google, je vous parlais de l’impact des robots sur les perspectives de travail. Eh bien, nous avons un exemple concret de l’arrivée de ces technologies et je suis convaincu que dans un avenir rapproché, nous aurons des robots comme collègue de travail.
Dans l’article d’Olivier Schmouker1, du journal Les Affaires, il nous mentionne que la grande tendance de la Silicon Valley est de créer des start-ups spécialisées dans le camionnage automatique. C’est d’ailleurs en achetant l’entreprise Otto qu’Uber a réalisé cette livraison de bière sans incident à travers les routes du Colorado.
Un autre exemple est le projet Amazon Go2 qui se veut une épicerie sans caisse. Vous rentrez dans le commerce en scannant votre application Amazon. Puis, vous prenez les produits que vous désirez et, en passant à côté de la borne technologique, les articles dans votre sac sont associés à votre téléphone. Vos achats seront facturés automatiquement sur votre carte de crédit.
Dans un principe plus simple, Amazon innove encore avec le déploiement de leur Dash Button3. Ce bouton associe un produit que vous achetez régulièrement à votre compte Amazon. Par exemple, vous commandez un bouton pour votre savon à lessive préféré et, en l’associant à votre compte, vous n’avez qu’à peser sur ce bouton pour voir votre savon vous être livré quelques jours plus tard. À titre informatif, ce bouton est en fonction aux États-Unis et dans certains pays d’Europe.
Effectivement, ces technologies ont encore des aspects à améliorer pour être pleinement fonctionnelles. Mis à part le Dash Button, nous sommes très proches de l’introduction de ces robots dans notre vie quotidienne.
Ces exemples d’introduction commerciale de nouvelles technologies nous obligeront à réfléchir et à adopter de nouvelles méthodes de travail pour trois principales raisons. Premièrement, dans plusieurs pays, nous constatons un départ massif à la retraite. Deuxièmement, les nouvelles générations d’employés ne désirent généralement pas travailler dans des emplois aussi exigeants que leur parent. Et, troisièmement, les entreprises multinationales ont les capacités d’acquérir ces technologies et d’implanter des commerces, physiques ou en ligne, qui viennent concurrencer directement les commerces locaux. Évidemment, ce ne sont pas les seules raisons. Mais tous ces nouveaux éléments, combinés à l’augmentation des réglementations, à la réduction des marges et aux demandes des consommateurs, poussent les entreprises à se consolider. Même en agriculture nous constatons cet effet.
L’être humain est ingénieux. Dans le monde entrepreneurial, si un problème freine le développement, il est certain que quelqu’un, sur la planète, trouvera un jour ou l’autre une solution technologique à ce problème. L’innovation sera ensuite introduite sur le marché, jusqu’à ce qu’inévitablement, une nouvelle idée surpasse la première.
Jacques LeBlanc, agr., Lean Master
Directeur développement des affaires et communications