Publié le 31 mars 2021
Par Mélisa Tranchemontagne, technicienne aux communications
Dans une série de huit reportages à la ferme, découvrez des producteurs et productrices agricoles membres de Novago Coopérative qui brillent dans les hautes sphères de l’agriculture québécoise et canadienne.
Son parcours
À l’âge de 12 ans à peine, je m’impliquais déjà au sein du Cercle des jeunes ruraux de Champlain, on peut donc dire que j’ai commencé très tôt. Je me suis impliqué comme administrateur du Cercle, puis auprès du Club Holstein de ma région, ensuite chez Holstein Québec, jusqu’à atteindre le poste de président d’Agropur que j’occupe aujourd’hui.
Bref, je suis allé un peu partout dans des organisations où j’avais la possibilité d’aller chercher de l’information et de m’impliquer. Je crois que quand tu poses les bonnes questions, ça te fait cheminer naturellement dans les organisations. Ce n’est pas seulement toi qui choisis de t’impliquer, ce sont tes pairs qui voient en toi des forces pour les représenter.
Ses motivations
Je pense que le but de nos organisations, que nous soyons des entrepreneurs agricoles ou des coopératives, c’est de réunir nos forces pour développer des outils pour améliorer le sort de notre industrie. Je suis allé vers les coopératives parce que je suis un ardent défenseur du bien collectif et que c’est en s’impliquant qu’on arrive à le protéger. De cette façon, il y a des retours, à la fois pour son entreprise et pour la collectivité.
Ses grandes fiertés
Nous sommes actuellement dans un grand virage chez Agropur, une transformation majeure de l’organisation. Toute cette réorganisation nous permettra de réaffirmer notre position de leader au niveau national. Je suis fier de faire partie des instigateurs de ce virage qui rendra la structure plus agile et plus en mesure voir venir les coups rapidement.
Les défis de la pandémie
Nous sommes privilégiés d’être un secteur prioritaire et essentiel, mais il est évident que la fermeture des restaurants, des écoles, des hôtels et des institutions a changé la donne. Puis, il y a eu le télétravail qui nous a poussés à faire preuve d’adaptabilité.
Ce changement dans nos habitudes de communiquer aura des effets sur le futur de nos communications. Bien que plusieurs de ces changements soient bénéfiques, j’ai espoir qu’on pourra se redonner de bonnes poignées de mains. Je demeure un éternel positif, qui croit que cette pandémie nous aura offert un pas de recul pour mieux prévoir l’avenir.
Ses conseils pour la relève
Le meilleur conseil que je pourrais donner, c’est de prendre le temps de s’impliquer. On est souvent pressé par le quotidien de la ferme, mais je pense que c’est important d’avoir l’ouverture d’esprit de prendre ce temps-là.
Commencez par assister aux rencontres de votre région pour éveiller votre esprit à cette collectivité. Les meilleurs administrateurs sont les gens qui sont à l’écoute, qui posent les bonnes questions et qui ont une bonne capacité d’analyse. C’est en essayant de trouver des solutions positives — et pas en s’apitoyant sur son sort — qu’on règle des problématiques. Il faut prendre du temps pour l’avenir de notre collectivité agricole et pour nos générations futures, car nous ne sommes pas éternels.