Publié le 26 février 2018
Intriguant, n’est-ce pas? L’objectif de ce texte est de nous faire prendre conscience des enjeux de la robolution1.
En résumé, ce concept (révolution) est le remplacement d’un humain par un robot pour exécuter la même tâche. Nous influençons et subissons tous l’avancée en ce sens. Il serait sage de prendre une pause et se questionner sur la façon dont nous désirons intégrer ces technologies dans la société moderne. Des décisions globales s’imposent parce que, généralement, les entreprises privées implantent ces robots et les impacts se font ressentir tant dans les villages que pour les états. D’ailleurs, Desjardins écrit ceci à ce sujet; « Où tracer les limites? Au-delà de l’enthousiasme qu’elles suscitent, les nouvelles technologies placent les États devant deux obligations. La première est d’en faire profiter leur population. La seconde est de permettre aux travailleurs (actuels et futurs) de s’adapter pour prévenir la création d’une classe d’exclus et l’accroissement des inégalités. »2
Nous avons tous déjà vu ou entendu parler des robots de traite pour les vaches laitières effectuant un travail mécanique, mais les robots prennent aussi leur place rapidement dans le secteur des services. Plusieurs d’entre nous avons déjà commandé notre repas chez McDonald’s à partir d’une tablette géante. Mais désirons-nous perdre le plaisir de la relation humaine d’un bon serveur dans notre restaurant préféré? Tous les restaurants haut de gamme maintiendront probablement leurs serveurs de qualité, mais que fera la masse des restaurants moyens? Supposons que la majorité des restaurants moyens du Québec décident, dans un horizon de 2 ou 3 ans, de remplacer leurs serveurs par une tablette électronique afin d’économiser des coûts. Selon le site des restaurateurs du Québec, le domaine de la restauration représentait 218 000 emplois en 20163. Eh bien, prenons un chiffre positif. Imaginons que le remplacement de tous ces serveurs par une tablette représente seulement 20 % des emplois. Cela fait tout de même une perte de 43 600 emplois en 2-3 ans pour le Québec. Nous pouvons croire qu’il ne sera pas facile pour ces personnes de se trouver un emploi à salaire équivalent ou meilleur. Il semblerait que le gouvernement québécois travaille déjà sur cet enjeux4, mais nous devons passer à l’action.
Alors, individuellement, quelle est la solution? Elle passe essentiellement par l’éducation. Dans un premier temps, il faut se demander si notre travail est menacé à court ou moyen terme par la robolution. Dans un deuxième temps, identifier des formations d’avenir et commencer dès maintenant à acquérir ces compétences. Parce que, pensez-y, il est beaucoup plus long de développer de nouvelles habiletés que de perdre son emploi! Pour vous aider à vous orienter, voici cinq compétences à développer : l’intelligence sociale, la résilience, la transdisciplinarité, la littératie des nouveaux médias et la collaboration virtuelle. Pour en savoir un peu plus, je vous invite à aller lire l’explication de ces compétences sur le site de l’Observatoire compétences-emplois5.
Voici une occasion en or de vous démarquer. Vous êtes privilégié! Pourquoi? Parce que ce n’est pas tout le monde qui a lu cet article jusqu’à la fin. Un bonus pour vous, un rapport de Linkedin (en anglais) sur les emplois émergents publié en décembre 20176.
Jacques LeBlanc, agr., Lean Master
Directeur développement des affaires et communications