Publié le 8 juin 2021
Par Mélisa Tranchemontagne, technicienne aux communications
Dans une série de huit reportages à la ferme, découvrez des producteurs et productrices agricoles membres de Novago Coopérative qui brillent dans les hautes sphères de l’agriculture québécoise et canadienne.
Son parcours
J’ai débuté mon parcours dans la relève agricole, comme président de mon groupe local : Les futurs professionnels de l’agriculture. J’ai ensuite gravi les échelons jusqu’à la présidence au niveau régional. Le même genre de cheminement s’est déroulé du côté de l’Union des producteurs agricoles (UPA), d’abord avec le titre de président régional, puis vice-président au niveau provincial. Entre mes mandats, j’ai également été président d’autres organisations et je me suis impliqué au sein de La Coop Agrivert.
Ses motivations
Il y a deux éléments déclencheurs qui m’ont poussé à m’impliquer. Le premier, c’est le contact avec les gens. Mes parents faisaient de l’agriculture, mais n’étaient pas impliqués. J’ai besoin d’avoir un contact avec les autres et de créer des liens avec des gens qui vivent des enjeux similaires aux miens.
Puis, il y a le désir de relever d’autres défis, d’en faire plus pour l’agriculture et sentir qu’on a le pouvoir de changer les choses. Je me considère comme un acteur plutôt qu’un spectateur. Un acteur de changement qui joue un rôle dans le développement de l’agriculture et de l’agroalimentaire au Québec.
Ses grandes fiertés
Augmenter le sentiment d’appartenance des producteurs agricoles envers l’UPA, c’est un défi qui me rend fier. J’ai déjà entendu lors de certaines rencontres, « vous autres l’UPA » et je me disais que l’UPA ce n’est pas « nous autres », c’est nous tous ! On a réalisé une campagne, notamment en Mauricie, qui disait « L’UPA, c’est moi ». Cela revient au rôle d’acteur mentionné plus tôt.
C’est un travail de longue haleine de faire sentir aux producteurs qu’ils sont partie prenante des décisions qui sont prises par leur organisation syndicale. Y avoir contribué et y contribuer encore, c’est un dossier qui me rend particulièrement fier.
Un autre aspect qui me tient à cœur, c’est de ramener l’humain à l’avant-plan. Parce que oui, le produit est important, mais il y a le producteur derrière. Avec les Journées portes ouvertes sur les fermes du Québec, nous avons aussi voulu mettre en lumière, notamment à l’aide de pancartes sur les fermes affichant un portrait de famille, les gens qui font de leur entreprise ce qu’elle est.
Les défis de la pandémie
Il y en a plusieurs, mais la communication avec les producteurs est un défi et un enjeu à la fois. Nous avons réalisé qu’il y avait une opportunité avec les différents outils technologiques. Une cellule de crise a été mise en place, également en lien avec la sècheresse de la saison dernière, en collaboration avec la Financière Agricole et le ministère de l’Agriculture. Cela nous a permis d’être mieux outillés pour communiquer avec les producteurs et d’exposer au ministère les enjeux qu’ils vivaient sur le terrain. Ainsi, on a pu se mettre en mode solution plus efficacement.
Ses conseils à la relève
Si nous voulons tracer de quelle manière nous souhaitons que l’agriculture évolue dans le futur, c’est en s’impliquant qu’on peut la façonner. Il y a un rapprochement que les jeunes doivent faire avec le consommateur. C’est en étant à l’affut des enjeux environnementaux et du bien-être animal que les jeunes seront en mesure de mieux vulgariser la profession agricole. Ainsi, ils pourront continuer à faire croître non seulement leurs entreprises, mais aussi les organisations agricoles.